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Anti-inflammatoires : risques de saignements digestifs chez les enfants

La consommation d'AINS chez les enfants expose à des risques digestifs, même sur de courtes durées.

En 2016, une équipe italienne a publié une étude d'une série de 51 enfants hospitalisés dans huit services de pédiatrie entre 2005 et 2013 ayant eu une endoscopie digestive pour hémorragie digestive liée à la prise d'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Environ la moitié étaient âgés de moins de 8 ans (5  mois à 18 ans).

L'ibuprofène était l'AINS le plus impliqué (69 % des cas). L'AINS était surtout utilisé pour une douleur (57 %) ou une fièvre (41 %). Dans la moitié des cas, il s'était écoulé 4 jours au plus entre le début du traitement et le saignement. Pour la moitié des enfants, l'AINS était utilisé à dose appropriée.

L'endoscopie digestive a mis en évidence des lésions gastriques chez 62 % des enfants, duodénales chez 33 % ou œsophagiennes chez 15 %.

Cette étude montre que les enfants sont exposés à des saignements digestifs dus aux AINS, y compris lors d'une utilisation de quelques jours seulement.

En première ligne comme antalgique ou antipyrétique, chez les enfants comme chez les adultes, le paracétamol est un meilleur choix, en prenant soin de ne pas dépasser la dose quotidienne maximale.

©Prescrire 1er novembre 2016

"AINS chez les enfants : saignements digestifs" Rev Prescrire 2016 ; 36 (397) : 823. (pdf, réservé aux abonnés)

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