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Contraception d'urgence : doubler la dose de lévonorgestrel dans certains cas

La prise d'un médicament inducteur enzymatique (certains antibiotiques et des antiépileptiques par exemple) peut diminuer l'efficacité de la contraception d'urgence hormonale, et ce jusqu'à 4 semaines après la prise de l'inducteur enzymatique.

Le lévonorgestrel (Norlevo° ou autre) est un médicament de choix dans la contraception d'urgence, pris dans un délai de 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé ou en cas de doute sur la fiabilité de la méthode contraceptive. La pose d'un dispositif intra-utérin (DIU) dans les 5 jours est une autre option efficace. L'ulipristal (EllaOne° ou autre) est un médicament moins éprouvé que le lévonorgestrel.

Les médicaments inducteurs enzymatiques augmentent le métabolisme des contraceptifs hormonaux et diminuent leurs effets : c'est le cas de certains antiépileptiques, antirétroviraux, antituberculeux, du millepertuis, etc. La conséquence est une moindre efficacité contraceptive, avec diminution de moitié environ de la concentration du contraceptif dans le sang.

Mi-2016, l'Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé de doubler la dose de lévonorgestrel dans le cadre d'une contraception d'urgence hormonale chez les femmes qui ont pris un médicament inducteur enzymatique au cours des 4 semaines qui précèdent, et « qui ne peuvent ou ne veulent pas utiliser » un dispositif intra-utérin au cuivre. Il est probable que les effets indésirables soient peu modifiés par rapport aux doses habituelles.

Quand une femme a besoin d'une contraception d'urgence, il est utile de l'interroger sur les médicaments et sur les plantes prises dans les semaines qui précédent. Quand une prise de médicament inducteur enzymatique est identifiée, et quand la pose d'un DIU n'est pas envisageable ni souhaitée, il faut doubler la prise de lévonorgestrel pour réduire le risque de grossesse non désirée.

©Prescrire 1er mars 2017

"Lévonorgestrel en contraception d'urgence après inducteur enzymatique : double dose" Rev Prescrire 2017 ; 37 (401) : 180. (pdf, réservé aux abonnés)

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