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Contraception hormonale : cancers du sein plus fréquents avec l'âge

Chez les femmes âgées de plus de 40 ans, il est préférable d'utiliser un dispositif intra-utérin non hormonal comme moyen de contraception.

Entre 1995 et 2012, une étude danoise a suivi 1,8 million de femmes âgées de 15 ans à 49 ans, sans antécédent de cancer ou traitement pour infertilité, pendant en moyenne 10,9 années.

Pendant cette période, 11 517 cancers du sein invasifs ont été recensés. Comparées aux femmes qui n'avaient jamais utilisé de contraceptif hormonal, les utilisatrices de contraception hormonale par voie orale ou autre ont eu un risque 20 % plus élevé de cancer du sein invasif. Le risque a semblé augmenter avec la durée d'exposition.

Le surcroît de risque a semblé persister après l'arrêt de l'exposition. Il n'a pas été mis en évidence de différence entre les contraceptifs hormonaux, ni vis-à-vis des dispositifs intra-utérins délivrant seulement du lévonorgestrel, un progestatif (Mirena° et autre).

Ce surrisque correspond en moyenne à 1 cas par an pour environ 7 700 femmes prenant continuellement une contraception hormonale. Le risque de cancer du sein augmente avec l'âge des femmes. Dans cette étude, le surrisque a été beaucoup moins élevé chez les femmes âgées de moins de 35 ans : 1 cas par an pour 50 000 femmes prenant continuellement une contraception hormonale.

La contraception hormonale est connue pour exposer, entre autres, à une augmentation de la fréquence des cancers du sein, contrebalancée par une diminution du risque de cancers de l'ovaire et de l'endomètre.

Le surrisque de cancer du sein lié à la contraception hormonale concerne surtout les femmes âgées de plus de 40 ans. Chez ces femmes, il existe aussi un surrisque de troubles cardiovasculaires. Il est préférable d'utiliser une autre méthode de contraception, notamment un dispositif intra-utérin non hormonal.

©Prescrire 1er juin 2018

"Contraception hormonale : cancers du sein" Rev Prescrire 2018 ; 38 (416) : 426. (pdf, réservé aux abonnés)

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