Chez les patients qui ont eu une diverticulite (inflammation de petites cavités en forme de poche communiquant avec l'intestin) aiguë non compliquée, et qui n'ont ni immunodépression, ni insuffisance rénale, le risque de récidive grave est faible et ne justifie généralement pas de recourir à une intervention chirurgicale préventive.
Le risque de récidive grave ou nécessitant une intervention chirurgicale en urgence est accru chez les patients qui ont eu une diverticulite aiguë compliquée et chez les patients qui ont une immunodépression ou une insuffisance rénale.
Chez les patients qui ont eu une diverticulite aiguë compliquée traitée sans chirurgie, ainsi que chez ceux qui ont une immunodépression ou une insuffisance rénale, la balance bénéfices-risques d'une ablation d'une partie du côlon (colectomie) en prévention des récidives est à évaluer au cas par cas. Un âge avancé et la présence de maladies associées augmentent à la fois la mortalité liée à une récidive et la mortalité liée à la chirurgie préventive.
Pour la plupart des patients, il paraît suffisant de conseiller : un régime riche en fibres, sans interdit alimentaire ; de l'exercice physique ; une perte de poids en cas de surpoids ; l'arrêt de la consommation de tabac le cas échéant ; et d'éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (sauf aspirine à dose antiagrégante) et les corticoïdes au long cours car ils augmentent le risque de diverticulite compliquée. Aucun probiotique ni médicament n'a d'efficacité démontrée en prévention des récidives.
©Prescrire 1er décembre 2018
"Prévention des récidives de diverticulite. D'intérêt très variable selon les situations" Rev Prescrire 2018 ; 38 (422) : 915-919. (pdf, réservé aux abonnés)
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