Tous les mois, Prescrire publie une analyse indépendante, comparative et méthodique des nouveautés concernant les médicaments : nouvelles substances, nouvelles indications, nouvelles formes pharmaceutiques, etc. Prescrire suit aussi de près les effets indésirables des médicaments, les arrêts de commercialisation, les retraits du marché ou les ruptures de stocks, la réglementation des produits de santé, particulièrement au niveau de l'Union européenne. L'objectif est d'aider les abonnés à distinguer, parmi les nouveautés, celles qui apportent un progrès pour les soins de celles qui s'ajoutent sans progrès, voire qui n'auraient pas dû être autorisées vu les incertitudes ou leur dangerosité.
En 2019, 108 nouveautés médicamenteuses ont été cotées par Prescrire. Cette année encore, la part des nouveautés n'apportant pas de progrès avéré est élevée (61 cotées "N'apporte rien de nouveau" sur 108).
Un certain progrès a été apporté par 24 nouveautés. Progrès minime avec 13 d'entre elles (cotées "Éventuellement utile"). Progrès notable avec 11 nouveautés (cotées "Intéressant" ou "Apporte quelque chose"), dont 6 ont été inscrites au Palmarès Prescrire 2019 des médicaments. L'évaluation de 9 nouveautés n'a pas permis de déterminer leur balance bénéfices-risques (cotées "Ne peut se prononcer"). Enfin, 14 nouveautés ont été évaluées plus dangereuses qu'utiles (cotées "Pas d'accord").
> TABLEAUX Progrès de l'année 2019 par rapport aux progrès des 9 dernières années
Le tri parmi les nouveautés est d'autant plus impératif que le système européen de régulation du marché du médicament continue à faire la part belle aux firmes, en ne protégeant pas suffisamment les patients, comme en témoignent les 20 % de nouveautés pour lesquelles la balance bénéfices-risques est incertaine, voire clairement défavorable.
©Prescrire 1er février 2020
"L'année 2019 du médicament, en bref" Rev Prescrire 2020 ; 40 (436) : 146-147. (pdf, accès libre)
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