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Hypertension artérielle : maintien injustifié de l'olmésartan (Alteis°, Olmetec° et associée dans Alteisduo°, Axeler°, Coolmetec° et Sevikar°) sur le marché

Des risques d'hépatites auto-immunes viennent s'ajouter aux risques graves déjà identifiés depuis le début des années 2010. D'autres sartans sont préférables.

L'olmésartan (Alteis°, Olmetec° et associée dans Alteisduo°, Axeler°, Coolmetec° et Sevikar°) est un des divers hypotenseurs antagonistes de l'angiotensine II (alias sartans). Il n'est pas plus efficace que d'autres sartans disponibles dans l'hypertension artérielle alors qu'il a la particularité d'exposer en plus à des entéropathies avec des diarrhées chroniques parfois graves et des pertes de poids, et peut-être à un excès de mortalité cardiovasculaire. Prescrire mentionne l'olmésartan depuis 2015 dans le bilan des médicaments à écarter.

Selon le Comité européen de pharmacovigilance (PRAC), des hépatites auto-immunes ont été rapportées ave l'olmésartan. Elles sont survenues quelques mois à plusieurs années après le début du traitement, et l'évolution a été favorable à l'arrêt du médicament. Fin 2021, le PRAC a recommandé l'ajout de cet effet indésirable dans les informations officielles des spécialités contenant de l'olmésartan.

En juin 2022, les notices françaises ont toutes été modifiées.

Malgré les risques déjà identifiés depuis le début des années 2010 et celui d'hépatites auto-immunes qui s'y ajoute, les agences du médicament se limitent à informer, sans assumer pleinement leur rôle de protection des patients : retirer l'olmésartan du marché serait plus efficace pour éviter d'exposer les patients à des risques disproportionnés.

En pratique, quand un sartan est choisi, des spécialités contenant du losartan (Cozaar° ou autre) ou du valsartan (Tareg° ou autre) sont des choix plus pertinents pour les patients car, contrairement à l'olmésartan, leur efficacité est établie en prévention cardiovasculaire sur des critères cliniques, et leur profil d'effets indésirables semble meilleur.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juillet 2022

• Texte complet : 

"Olmésartan et hépatites auto-immunes : un maintien injustifié sur le marché" Rev Prescrire 2022 ; 42 (465) : 506. Réservé aux abonnés.

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