En janvier, Prescrire fait un bilan d'une trentaine de pages des conclusions des centaines d'analyses et de synthèses publiées dans la revue au fil des mois de l'année écoulée, classées par domaine : les médicaments à retenir, ou au contraire à écarter, ainsi que les éléments permettant de mieux soigner de nombreuses situations cliniques et de mieux cerner les risques des traitements. Voici quelques exemples :
- Chez les nourrissons atteints de bronchiolite qui sont examinés en soins de premier recours, une saturation en oxygène de l'hémoglobine du sang artériel mesurée avec un oxymètre de pouls (SpO2) inférieure à 92 % en air ambiant est un des critères de gravité conduisant à envisager un transfert vers un service d'urgences.
- Quand il a duré plusieurs semaines, l'arrêt d'un traitement par inhibiteur de la pompe à protons (IPP) tel que l'oméprazole (Mopral° ou autre) expose à un rebond d'acidité. Pour éviter que ce rebond conduise à reprendre le médicament, une attitude pragmatique consiste à proposer une réduction des doses d'IPP, puis un espacement des prises, puis une prise d'IPP uniquement en cas de symptômes gênants, puis un arrêt complet du traitement.
- Les patients atteints d'obésité sévère ou massive (surtout ceux qui ont un diabète de type 2), qui recourent à une chirurgie digestive dite bariatrique, ont une durée de vie plus longue de plusieurs années que ceux qui n'y recourent pas, mais avec un risque de complications parfois mortelles et des contraintes durables sur le mode d'alimentation liées à la chirurgie.
- Furoncles : application de compresses imprégnées à l'eau tiède, parfois une incision pour évacuer le pus, et un antibiotique seulement en cas de complication ou de risque élevé de complications.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er janvier 2023
• Texte complet :
"Pour mieux soigner : enrichir et mettre à jour ses choix thérapeutiques. Le tri des éléments les plus marquants de l'année 2022" Rev Prescrire 2023 ; 43 (471) : 31-57. Réservé aux abonnés.