En Europe de l'Ouest, en 2018, environ une femme sur cinq âgée de 15 ans ou plus déclarait avoir subi des violences conjugales au moins une fois dans sa vie. Quand elles n'entraînent pas la mort, ces violences sont à l'origine de blessures psychiques et corporelles, allant parfois jusqu'à des invalidités temporaires ou des situations de handicap.
Les femmes victimes ont plus de risque d'être atteintes de troubles gynécologiques et sexuels, de douleurs chroniques, d'un syndrome de stress post-traumatique, de troubles anxieux et dépressifs, et aussi, entre autres, de souffrir des troubles du comportement, tels que des comportements auto-agressifs, des comportements à risque, des troubles alimentaires.
Les violences conjugales constituent aussi, à plus long terme, un facteur de risque de développement de maladies cardiovasculaires. Selon diverses études, les femmes victimes ont plus de risque de développer un diabète de type 2 ou une maladie cardiaque ischémique que les femmes non victimes.
La consommation d'alcool ou de tabac, voire d'autres comportements à risque, plus fréquents chez les femmes victimes de violences, ne semblent pas les seuls facteurs expliquant l'apparition de ces maladies ou leur aggravation.
Pour éviter de minimiser des gestes violents comme une gifle, pour aider à changer de regard et mettre un terme à ces violences qui tuent, blessent ou empoisonnent durablement la vie de trop nombreuses femmes, en parler et intégrer leur repérage à la pratique médicale courante est utile.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er février 2023
• Texte complet :
"Violences faites aux femmes : conséquences à long terme aussi" Rev Prescrire 2023 ; 43 (472) : 137. Accès libre.
