En France comme ailleurs, les soignants, particulièrement les médecins, sont exposés à la promotion des firmes pharmaceutiques dès leurs études, de façon massive et fréquente (1,2). Cette promotion pharmaceutique a des effets délétères sur la qualité de leurs prescriptions et le montant des dépenses de santé (3). Bien que la formation à l'indépendance figure dans la charte éthique et déontologique des facultés de médecine et d'odontologie adoptée fin 2017, les étudiants sont encore peu sensibilisés à cette thématique (lire l'encadré "Les étudiants en médecine très exposés à la promotion pharmaceutique et peu formés pour s'en prémunir") (2,4). À partir des années 2010, plusieurs universités ont donné plus d'importance à la sensibilisation aux conflits d'intérêts, surtout pour les internes en médecine générale (5à7). L'une des formations initiales les plus abouties pour se prémunir de l'influence des firmes est la Facripp (pour Formation à l'analyse critique de la promotion pharmaceutique), créée en 2016 au sein du département de médecine générale (DMG) de l'université de Bordeaux (2,5). Un rédacteur de Prescrire a assisté à l'une de ses sessions, en 2022 (7)
     
  
                            Accéder au sommaire du numéro :