L'alcoolodépendance est caractérisée par la perte de la maîtrise de la consommation d'alcool. Chez les patients alcoolodépendants, une abstinence (arrêt de toute consommation d'alcool) prolongée est associée à une forte diminution de la mortalité à 5 ans, une diminution des troubles de la mémoire immédiate et une diminution des actes de violence. Ces bénéfices sont corrélés à la durée de l'abstinence.
Un arrêt brusque ou une forte réduction de la consommation d'alcool provoque parfois un syndrome de sevrage, de gravité variable. Les divers protocoles de sevrage alcoolique débutent par un temps d'écoute et d'explications. Informer, déculpabiliser, rassurer et conseiller sont des mesures susceptibles de limiter l'apparition d'un syndrome de sevrage alcoolique.
Repérer les patients à risque de syndrome de sevrage alcoolique sévère permet d'adapter les mesures préventives : mettre en œuvre une surveillance renforcée du patient, parfois une benzodiazépine par voie orale, voire sevrage en hospitalisation dans un service spécialisé.
Après le sevrage, un soutien psychologique et social aide les patients à maintenir l'abstinence ou une consommation contrôlée d'alcool en faible quantité.
En complément de ce soutien, des médicaments sont parfois utiles pour aider à maintenir l'abstinence : l'acamprosate (Aotal° ou autre) est alors le premier choix, malgré une efficacité modeste.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juillet 2023
• Texte complet :
"Alcoolodépendance : sevrage et maintien de l'abstinence" Rev Prescrire 2023 ; 43 (477) : 528-533. Réservé aux abonnés.