Début 2024, on ne connaît pas de traitement curatif des cancers du sein avancés ou métastasés.
Dans l'Union européenne, le sacituzumab govitécan (Trodelvy°) a d'abord été autorisé chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastasé, sans récepteurs hormonaux, ni surexpression de la protéine HER-2, et après plusieurs lignes de traitement. Chez ces patientes, dans un essai, le sacituzumab govitécan a allongé la durée médiane de survie d'environ 5 mois par rapport à d'autres cytotoxiques, au prix d'effets indésirables fréquents.
Il est devenu autorisé aussi chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastasé sans surexpression de la protéine HER- 2 et après plusieurs lignes de traitement, mais cette fois en cas de présence de récepteurs hormonaux. Cette autorisation repose principalement sur un essai randomisé mené chez 538 femmes et 5 hommes, âgés de 27 à 86 ans (médiane : 56 ans). La plupart était en bon état général. La moitié d'entre elles avaient reçu au moins trois lignes de traitement au stade métastasé du cancer.
Le niveau de preuves des résultats est diminué par l'absence de procédure d'aveugle. Après un suivi d'au moins 13 mois chez la moitié des patientes, la durée médiane de survie a été estimée à environ 14 mois dans le groupe sacituzumab govitecan, versus 11 mois dans le groupe témoin (différence statistiquement significative).
Dans l'essai chez 543 patientes, des événements indésirables graves ont été rapportés chez 28 % des patientes du groupe sacituzumab govitécan versus 19 % de ceux du groupe témoin.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juin 2024
• Texte complet :
"sacituzumab govitécan (trodelvy°) et cancer du sein métastasé avec récepteurs hormonaux, après plusieurs échecs" Rev Prescrire 2024 ; 44 (488) : 418-419. Réservé aux abonnés.