prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2024 > Médrogestone, médroxyprogestérone, promégestone : surveillance par IRM cérébrale en raison du risque de méningiome

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2024 : 1 | 30 | 60

Médrogestone, médroxyprogestérone, promégestone : surveillance par IRM cérébrale en raison du risque de méningiome

Comme avec d'autres progestatifs, une augmentation du risque de méningiome intracrânien a été mise en évidence avec la médrogestone, la médroxyprogestérone et la promégestone. Chez les patientes exposées à l'un de ces 3 progestatifs, un suivi par IRM cérébrale est désormais recommandé.

La médrogestone, la médroxyprogestérone et la promégestone sont des progestatifs dérivés synthétiques de la progestérone. Début 2024, en France, la médrogestone (Colprone°) est autorisée dans divers troubles gynécologiques. La médroxyprogestérone est autorisée comme contraceptif injectable (Dépo-Provera°), dans certains cancers du sein ou de l'endomètre (Dépo-Prodasone°) ou associée avec un estrogène dans le traitement hormonal substitutif de la ménopause (Divina°, Duova°). La promégestone (ex-Surgestone°) n'est plus commercialisée en France depuis 2020.

Une étude épidémiologique réalisée à partir du Système national des données de santé (SNDS) français, dont les résultats ont été rendus publics en 2023, a porté sur les interventions chirurgicales pour méningiome intracrânien après exposition à l'un de ces 3 progestatifs. Au vu de ces résultats, l'Agence française du médicament (ANSM) a préconisé de ne plus utiliser la médrogestone dans les symptômes liés à la ménopause, les irrégularités du cycle menstruel, les dysménorrhées, les douleurs mammaires modérées. Elle s'est prononcée pour le maintien de l'indication contraceptive de la médroxyprogestérone (Dépo-Provera°), en dernier recours.

Chez les patientes exposées à l'un de ces 3 progestatifs, l'ANSM recommande notamment d'effectuer un suivi par IRM cérébrale. L'alignement des préconisations concernant la médrogestone et la médroxyprogestérone sur celles déjà mises en place pour plusieurs progestatifs (chlormadinone, cyprotérone, nomégestrol est une mesure cohérente. Plus largement, il est prudent de prendre en compte le risque de méningiome quel que soit le progestatif, y compris avec ceux utilisés au long cours comme contraceptifs oraux.

Les données disponibles mi-2024 ne montrent pas de surrisque de méningiome avec les dispositifs intra-utérins dosés à 52 mg de lévonorgestrel (Mirena° ou autre).

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juin 2024

• Texte complet : 

"Médrogestone, médroxyprogestérone, promégestone : surveillance par IRM cérébrale en raison du risque de méningiome" Rev Prescrire 2024 ; 44 (488) : 423-424. Réservé aux abonnés.

Je m'abonne à Prescrire
Partager
Partager sur Facebook Partager sur Twitter


À découvrir :

Tous les Articles en Une
depuis 2002
Accès libre >