prescrire.org > La revue Prescrire > N°230 - Juillet 2002

« Le pire ennemi de la vérité, ce n’est pas le mensonge, c’est la conviction. »

Friedrich Nietzche

n°230

Juillet 2002

Au sommaire de la revue Prescrire

Libre  Éditorial : Contreparties équilibrées

p.481
Les médicaments ne sont pas des marchandises comme les autres. La rémunération des firmes pharmaceutiques devrait dépendre du niveau de progrès thérapeutique apporté, celle des professionnels de santé de la recherche d'amélioration de la qualité des soins

Rayon des nouveautés


Allongement de l'intervalle QT et antihistaminiques H1

p.494
Les antihistaminiques H1 sont destinés au traitement de troubles gênants mais bénins, qui ne justifient pas de courir de risque cardiaque. La préférence doit aller à ceux qui, malgré un long recul de commercialisation, n'ont pas eu ou ne semblent pas avoir à ce jour d'effet grave sur l'intervalle QT

Le traitement immunosuppresseur après transplantation rénale

p.504
Plusieurs associations d'immunosuppresseurs permettent environ 90 % de survie du greffon à un an

Libre  Le mot de Gaspard : Usage responsable

p.484
L'usage responsable du médicament ne se résume pas à la prise du comprimé avant ou après le repas, ou à la contre-indication pendant la grossesse, faute de données. Indications justes et surveillance des effets indésirables sont primordiales

Atovaquone + proguanil (Malarone°)

p.485-492
Une association antipaludique de deuxième ligne pour le traitement curatif, et le traitement préventif en cas de chloroquinorésistance

Ébastine (Kestin°)

p.493-496
Me too : un antihistaminique H1 supplémentaire, sans plus

Spironolactone 25 mg (Aldactone°)

p.497-498
Nouvelle indication : la reconnaissance d'un progrès dans l'insuffisance cardiaque sévère, sous réserve d'une surveillance rigoureuse de la créatininémie et la kaliémie

Caspofungine (Caspofungin-MSD°)

p.499-501
En dernier recours dans l'aspergillose invasive

Sirolimus (Rapamune°)

p.502-505
Pas de progrès tangible après transplantation rénale

Actualités à la loupe

Fentanyl transmuqueux

p.506
Dispensation fractionnée (suite)

Énergitum°

p.506-507
40 ans de carrière !

Échos du Réseau

p.507
Un effort

Libre  Point de vue de la Rédaction

p.507
Ruptures de stocks : trop c'est trop !
Des ruptures de stock trop fréquentes (1 000 à 1 500 références manquantes chaque mois en France), de durée variable souvent non précisée, pour des raisons souvent non recevables. Les industriels ont de quoi balayer devant leur porte

37 copies

p.508
Allopurinol Arrow° comprimés, etc.

Ticlopidine

p.509-510
Copiée, mais à éviter

29 arrêts de commercialisation

p.511
Bétadine° comprimés vaginaux, etc.

Vigilances


Accidents liés aux dispositifs dentaires

p.512
Surtout des échecs d'implantation, des problèmes chirurgicaux ou une infection

Eau oxygénée

p.512
Des cas de colite caustique après lavement à l'eau oxygénée

Zolpidem

p.512
Deux fois plus de fractures du col du fémur sous zolpidem

Célécoxib

p.512
Autant d'ulcères compliqués qu'avec les AINS classiques

Médicaments récents : se préoccuper des effets indésirables

p.513-514
Entre 1975 et 2000, 10 % des nouveaux médicaments mis sur le marché aux États-Unis ont fait l'objet de retrait du marché ou de mises en garde majeures à la suite d'effets indésirables graves, parfois mortels. La plupart des 16 médicaments retirés du marché appartiennent à des classes largement pourvues, pour lesquelles il existait déjà de nombreuses alternatives. En France ou en Europe également, des médicaments ont été retirés du marché rapidement après la commercialisation, ou ont vu leur commercialisation avorter pour effets indésirables graves. Il n'est pas justifié de faire courir un risque aux patients lorsqu'il existe des alternatives thérapeutiques déjà sur le marché ou que la pathologie traitée est bénigne

Intoxications aiguës mortelles par le fer

p.514-515
L'ingestion d'une quantité importante de médicaments à base de fer expose à un risque d'intoxication mortelle, par hépatite cytolytique, troubles hémodynamiques et complications hémorragiques des brûlures chimiques du tube digestif. Les enfants sont les principales victimes. En France, il existe encore des spécialités à risque, qu'il ne faut pas laisser à porter des enfants, et dont le conditionnement doit être adapté

Stratégies


Prévention primaire des embolies pulmonaires

p.516-521
Choix en chirurgie orthopédique, traumatologie, neurochirurgie Un risque embolique souvent élevé
Principalement héparine de bas poids moléculaire à la dose d'environ 4 000 à 5 000 UI ou warfarine. Les modalités (durée, début immédiat ou retardé, etc.) varient selon les cas. La balance bénéfices-risques n'est pas connue pour les interventions orthopédiques à risque embolique faible, ni pour les autres traumatismes (notamment immobilisation plâtrée)

Prévention primaire des embolies pulmonaires

p.516-529
Troisième partie Choisir, selon la situation
Le choix dépend de l'importance du risque d'embolie et d'hémorragie grave

Prévention primaire des embolies pulmonaires

p.521-523
Choix en chirurgie générale Héparine à dose modérée en cas de chirurgie majeure ou d'antécédent thromboembolique
La balance bénéfices-risques est incertaine en chirurgie urologique, en raison d'un risque plus élevé d'hémorragie. Habituellement, une semaine de doses préventives modérées d'héparine

Prévention primaire des embolies pulmonaires

p.523-527
Un traitement préventif dans certains situations non chirurgicales ? Seulement pour certains patients à haut risque embolique
La prévention de l'embolie est mal évaluée chez les patients alités non opérés, et à décider au cas par cas. Les indications restent imprécises lors de la grossesse, justifiées surtout en cas d'antécédents d'accidents thromboemboliques veineux multiples. Les indications médicamenteuses sont exceptionnelles pour les voyages en avion

Traitement préventif du paludisme pour le voyageur

p.530-535
Adapter la prévention à la destination
La prévention repose sur la protection vis-à-vis des piqûres de moustiques et sur un traitement antipaludique, qui doit être prolongé, après avoir quitté la zone impaludée, pour couvrir une éventuelle incubation. Le choix du traitement préventif dépend de l'endémicité, des résistances locales et des risques particuliers du traitement. Selon les cas : absence de traitement ; chloroquine seule ; chloroquine + proguanil ; méfloquine. Atovaquone + proguanil et doxycycline sont des traitements de deuxième ligne

Repères

Traitement curatif de l'accès palustre importé non compliqué

p.532-533
Toute fièvre au retour d'une zone impaludée doit faire évoquer le diagnostic d'accès palustre. Les principaux signes de gravité (coma, état de choc, œdème pulmonaire, etc.) doivent faire rechercher rapidement le parasite dans le sang. Le traitement curatif doit tenir compte du risque de résistance aux antipaludiques dans la zone où le paludisme a été contracté

Dodo sur le dos et tête aplatie ?

p.536
Le couchage des nourrissons sur le dos réduit fortement le risque de mort subite, mais semble pouvoir favoriser un aplatissement frontal ou occipital, sans autre conséquence qu'esthétique, et que des mesures pratiques peuvent éviter

Surveillance de la pression artérielle

p.536
Une mesure annuelle systématique ne paraît justifiée qu'après 65 ans, ou au delà de 130/85 mm Hg quel que soit l'âge

Pas de repos imposé après ponction lombaire

p.536
L'alitement strict après "PL" ne prévient pas d'éventuelles céphalées. Il n'y a pas de raison de l'imposer aux patients

Ouvertures


Libre  Hypolipidémiants : prescription sous influence

p.537-538
Une étude montre le poids de la visite médicale sur le glissement des prescriptions des statines les plus anciennes et les mieux évaluées cliniquement, vers les "me-too" plus récents. Les prescripteurs doivent s'attendre à devoir rendre des comptes sur les critères de leur choix de prescriptions

Empoisonnement massif à l'arsenic par l'eau de boisson

p.538

La césarienne en France

p.539

Stylos injecteurs pour follitropine remboursables

p.539

Redresser le cap de la politique du médicament (suite)

p.540-547
Le médicament n'est pas un produit industriel comme les autres

Redresser le cap de la politique du médicament (suite)

p.541-543
Troisième partie La politique du médicament au service de l'industrie
Les orientations du Conseil de l'Union européenne en faveur de la santé publique n'ont pas été suivies. La Direction générale "Entreprises" de la Commission européenne a clairement choisi le camp de l'industrie en proposant notamment des autorisations de mise sur le marché plus faciles, une pharmacovigilance confidentielle, davantage de publicité grand public, etc. et en restant évasive quant aux promesses de transparence des procédures et des décisions

Redresser le cap de la politique du médicament (suite)

p.544-545
Quatrième partie Pour une réglementation qui réponde aux besoins élémentaires de santé publique
Diverses organisations réunies en collectifs et des personnalités se sont manifestées auprès des institutions concernées, pour faire valoir le point de vue de la santé publique contre le parti pris "tout industriel" de la Direction générale "Entreprises" de la Commission européenne

Redresser le cap de la politique du médicament (suite)

p.546-547
Conclusion Il faut redresser le cap de la politique du médicament à usage humain
Appel aux responsables politiques nationaux et européens Il est vital de replacer le médicament dans une logique de santé publique, au service des citoyens, et que l'industrie pharmaceutique soit énergiquement orientée pour répondre aux besoins réels de santé publique et de progrès thérapeutiques. Aux citoyens et aux professionnels de santé de pousser les responsables politiques à adopter de nouvelles orientations au service des populations

Lu pour vous

Hépatite C. Dépistage, clinique, prise en charge et conseils aux patients

p.549

Hépatite C du dépistage au traitement. Questions et réponses

p.549

Pharmacovigilance from A to Z

p.549

Sites Web

HTA DATABASE Banque de résumés de rapports d'évaluation technologique

p.548

Forum


Médecine libérale versus médecine libérée

p.550

Financement de la recherche

p.551

Femme de garde

p.551

L'omniprésence des firmes pharmaceutiques

p.551

"AGGIR" : la grille à tout faire ?

p.553

Des voyages formateurs

p.554

La diététique d'abord !

p.554

Liberté de prescription

p.552-553

Luc Cifer

Coquecigrue

p.554

Prescrire en questions


Mortalité accrue sous sélégiline ?

p.555-556
Une efficacité très modeste de la sélégiline qui conduit à ne pas prendre de risques injustifiés

La doxylamine, un antiémétique de choix durant la grossesse ?

p.556
Des indications justifiées par l'évaluation clinique peuvent ne pas figurer dans une autorisation de mise sur le marché, restée en décalage avec l'évolution des connaissances

Et aussi


Électronique

Le portail documentaire

p.560

Take it easy

Exercise n° 76 Drugs and breast-feeding

p.559

Publicité à la loupe

Le fer n'est pas un jouet

p.III

Précisions et corrections

Antiseptiques

p.II

Amfébutamone

p.II

Aerius°

p.II

Humex° enfants

p.II

Adrénaline Cooper°

p.II
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