prescrire.org > La revue Prescrire > N°241 - Juillet 2003

« Informer, c’est être au service de ceux qui lisent ; communiquer, c’est être au service de ceux qui dictent. »

Philippe Val

n°241

Juillet 2003

Au sommaire de la revue Prescrire

Libre  Éditorial : "Accountable"

p.481
Les agences des médicaments et autres produits de santé doivent avoir la volonté et les moyens de rendre compte en permanence de leur travail et des données sur lesquelles elles se sont appuyées. Toutes les institutions doivent être "accountable", y compris dans le domaine de la santé, en France et dans tous les pays d'Europe

Rayon des nouveautés


Libre  Le mot de Gaspard : Apparences

p.484
Il y a souvent loin du faste des lancements sur le marché, à la réalité quotidienne vécue par les patients et ceux qui les soignent. La mémantine en fournit un nouvel exemple

Mémantine (Ebixa°)

p.485-488
Une évaluation médiocre et un intérêt incertain dans la maladie d'Alzheimer

Paracétamol + tramadol (Ixprim°, Zaldiar°)

p.489-491
Pas de progrès contre la douleur

Vaccins hexavalents (Hexavac°, InfanrixHexa°)

p.492-496
Une simplification pour la vaccination des nourrissons contre l'hépatite B

Vaccins hexavalents :

p.495
injections intramusculaires dans la cuisse avant un an, dans la cuisse ou dans le deltoïde après un an

Fer intraveineux (Venofer°)

p.497
Nouvelle indication : utilité marginale en postopératoire

Agalsidase (Replagal°, Fabrazyme°)

p.498-499
Avec du recul : les données complètes rendent incertain l'intérêt clinique

Libre  Point de vue de la Rédaction

p.499
Une affaire de "médicament orphelin" révélatrice
Confusion autour de l'intérêt de l'agalsidase, due en partie à la concurrence entre deux firmes, mal encadrées par une Agence européenne du médicament toujours opaque et trop légère ; le tout au mépris des malades atteints de la maladie de Fabry. Des enseignements à tirer qui dépassent largement le cadre des "médicaments orphelins"

Actualités à la loupe

Affichage des prix à l'officine

p.500
À partir du 1er juillet 2003, une plus grande transparence s'imposera pour les prix des médicaments non remboursables pratiqués en officine

Imatinib : deux indications remboursables

p.500-501
Un rectificatif bienvenu au Journal Officiel précise les conditions de prise en charge de Glivec°

Acide folique CCD° 0,4 mg : remboursable

p.501
Une mesure tardive mais bienvenue, pour la prévention du spina bifida

Drotrécogine alfa : agrément publié

p.501
La Commission de la transparence a demandé un bilan pour fin 2003

Amétycine° 40 mg

p.502
Voie intravésicale

Un-alfa°

p.502
Capsules à 0,5 µg

5 mini-changements

p.502
Cimétidine Merck° 200 mg comprimés, etc.

Publicité

p.503
Quatre interdictions

Échos du réseau

p.503
Sans fin

10 copies

p.504
Diabamyl Gé° comprimés, etc.

Urofollitropine

p.504-505
Le retour

2 compléments de gamme-copies

p.505
Amoxicilline Qualimed° 1 g comprimés dispersibles, etc.

Homéopathie

p.505
AMM "extra-light" (suite)

Le segment-clé du mois

p.505
- mantadine ; -mantine

Sels de réhydratation orale

p.505
Remboursables

Changement de libellé

p.506
Pénicilline V : prophylaxie des infections à pneumocoque

16 arrêts de commercialisation

p.506
Aclosone° pommade, etc.

Melphalan injectable

p.507
Aussi en monothérapie

Changement divers

p.507
Métoclopramide : concentration modifiée

Changement de nom

p.507
Un salbutamol qui ne dit pas sa DCI

Vigilances


Hypoglycémie sous répaglinide + gemfibrozil

p.508
5 cas d'hypoglycémie grave notifiés, liés à cette interaction non signalée jusqu'ici, y compris dans le fascicule "Interactions médicamenteuses" du dictionnaire Vidal 2003

Compléments alimentaires : gare à l'iode caché

p.508
Jusqu'à 25 fois l'apport quotidien recommandé en iode pour un adulte

Décès dus aux lits médicaux à hauteur variable

p.508
Des précautions à prendre dans la manipulation

Glitazones

p.508
Des risques cardiaques et hépatiques (suite)

Effets indésirables musculaires des statines

p.509-514
Globalement, 1 % à 6 % des patients qui prennent un hypocholestérolémiant de la famille des statines se plaignent de myalgies sans gravité, associées ou non à une élévation de l'activité créatine kinase sérique. 3 % à 5 % des patients ont une élévation modérée de l'activité créatine kinase sérique souvent sans symptôme. Des élévations de l'activité créatine kinase sérique de l'ordre de 10 fois la normale, surviennent avec une fréquence de 0,1 % à 0,5 %. Dans de rares cas, la destruction musculaire est massive, et peut être mortelle ou laisser des séquelles. Les facteurs connus de risque d'atteinte musculaire sous statine sont une dose élevée de médicament, une insuffisance rénale ou hépatique, une hypothyroïdie, une pathologie musculaire préexistante, et l'association avec certains médicaments : fibrates ; et pour certaines statines, l'érythromycine, la clarithromycine, le vérapamil, etc. En pratique, il est préférable de choisir les statines les mieux évaluées : la pravastatine et la simvastatine. Les patients doivent être avertis des risques d'atteinte musculaire. L'apparition de symptômes doit faire doser l'activité créatine kinase sérique. L'arrêt de la statine est à envisager au delà de 5 fois la limite supérieure de la normale

Stratégies


Décès périnatals

p.515-521
Accompagner le deuil, à l'écoute des préférences des parents
Les décès d'enfants nés après 22 semaines d'aménorrhée et/ou pesant moins de 500 g, décédés in utero ou à moins de 7 jours de vie, touchent près de 5 000 grossesses par an en France. La crémation ou l'inhumation sont obligatoires. Le deuil est difficile : les sentiments de culpabilité, de perte de l'estime soi sont fréquents, et persistent au-delà de 1 an chez 20 % à 40 % des parents. La très grande majorité des parents souhaitent voir l'enfant, et souvent le tenir dans leurs bras. Des rituels (prénom, photos, etc.) sont également souhaités. Des parents sont parfois mis à mal par l'attitude des soignants. Les parents sont en général demandeurs de davantage de dialogue, d'explications, d'informations et d'empathie. Un suivi à distance paraît bénéfique. Beaucoup de questions sont sans réponse, telles que l'adaptation optimale aux particularités culturelles

Anévrismes de l'aorte abdominale

p.522-526
Surveillance, chirurgie conventionnelle ou endoprothèse : avant tout selon la taille
En cas de rupture d'anévrisme de l'aorte abdominale, la mortalité est de 75 % à 92 % malgré les traitements. Le risque de rupture augmente avec la taille : faible pour les anévrismes asymptomatiques de diamètre inférieur à 4 cm, à 10 % à un an quand ce diamètre est entre 5,5 cm et 7 cm. La chirurgie conventionnelle préventive expose à une mortalité opératoire de 3 % à 6 %, et a probablement une balance bénéfices-risques favorables pour les anévrismes symptomatiques ou d'un diamètre supérieur à 5,5 cm. En cas d'anévrisme asymptomatique d'un diamètre entre 4 et 5,5 cm, la surveillance échographique, avec chirurgie en cas de douleur ou de croissance est une option qui conduit à opérer environ 60 % des patients dans un délai de 5 ans. L'intérêt de la chirurgie préventive n'est pas établie en cas de diamètre inférieur à 4 cm. Le traitement par endoprothèse est encore mal évalué. Il expose à une mortalité immédiate de 2 % à 2,5 %, et à des risques à moyen terme de rupture anévrismale et de complications ischémiques. C4 est une alternative à la chirurgie conventionnelle pour les anévrismes de plus de 5,5 cm de diamètre, en cas de risque chirurgical élevé

Les antalgiques opiacés faibles

p.527-531
Un intérêt modéré pour la pratique
Pour traiter les douleurs légères à modérées, les antalgiques de première ligne sont les non opiacés : paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), aspirine. Les associations d'opiacés faibles (codéine, dextropropoxyphène, tramadol) + paracétamol n'ont été évaluées que dans quelques pathologies douloureuses chroniques ou aiguës. L'association paracétamol + codéine augmente peu l'effet antalgique du paracétamol, au prix d'effets indésirables plus importants. Les balances bénéfices-risques des associations du paracétamol au dextropropoxyphène ou au tramadol ont encore moins d'intérêt. Dans les douleurs chroniques non cancéreuses (coxarthrose, etc.), le traitement de première ligne est également le paracétamol. Les AINS n'ont pas d'avantage démontré. Les associations paracétamol + opiacé faible ne constituent que des recours de deuxième ligne

Cystite aiguë simple de la femme jeune

p.532-534
Un diagnostic par les plaintes spontanées
Chez les femmes âgées de 15 ans à 65 ans, non enceintes, sans antécédent important, et sans épisode infectieux urinaire durant les 3 mois précédents, l'association dysurie + pollakiurie, sans plainte de pertes vaginales ni de prurit vaginal, suffit à poser le diagnostic de cystite aiguë simple. Dans ce cas, l'examen clinique et les examens complémentaires n'améliorent pas la performance diagnostique

Les anticholinestérasiques dans la maladie d'Alzheimer

p.534-536
Un effet modeste, limité aux formes modérément sévères
Le donépézil constitue la référence parmi les 4 anticholinestérasiques commercialisés en France pour le traitement de la maladie d'Alzheimer de forme légère à modérément sévère. Son effet spécifique est cependant modeste : 10 % environ des patients ont une amélioration clinique, de courte durée

Les rhabdomyolyses

p.537-539
Des simples douleurs musculaires à l'insuffisance rénale aiguë
Les rhabdomyolyses (lyse des cellules musculaires squelettiques) entraînent une faiblesse et des douleurs musculaires, mais aussi des symptômes de compression nerveuse et vasculaire. Les complications sont parfois mortelles. La myoglobinurie entraîne une insuffisance rénale. L'hyperkaliémie peut entraîner une arrêt cardiaque. Les causes sont multiples : traumatismes musculaires, infections, troubles métaboliques, de nombreux toxiques et médicaments

Anémie postopératoire

p.540-541
Prévention et fer par voie orale
Le traitement repose avant tout sur le fer, par voie orale de préférence. Transfuser un patient expose à des risques. Certains sont limités par la transfusion autologue, qui n'élimine cependant pas tout risque, même infectieux. La décision de transfusion dépend de l'hémoglobinémie (seuil en général retenu égal à 8 g/dl) et des capacités du patient à s'adapter à l'anémie

Repères

Devenir des corps des enfants décédés avant la déclaration de naissance

p.518-519
Selon les cas, les funérailles sont obligatoires ou non, mais elles font partie des éléments pouvant aider les parents ou leur paraître essentiels

Dépistage des anévrismes de l'aorte à 65 ans chez les hommes : un bénéfice modeste

p.524
Le dépistage semble réduire la mortalité par anévrisme, mais pas la mortalité totale

Évaluation du clopidogrel (suite)

p.542
Un an de clopidogrel + aspirine réduit plus que l'aspirine seule l'incidence des accidents cardiovasculaires après angioplastie coronaire avec endoprothèse, sans réduire la mortalité totale. Au-delà du premier mois de traitement, la balance bénéfices-risques de cette association reste incertaine

Rougeole en Suisse et à Marseille

p.542
En France, en 1999, la couverture vaccinale d'une dose de vaccin chez les enfants de 3 ans était inférieure à 90 %

Ouvertures


Libre  Erreurs en médecine ambulatoire : une recherche balbutiante

p.543-544
Seule une connaissance correcte des causes d'événements indésirables évitables peut permettre d'élaborer des stratégies de prévention des erreurs humaines susceptibles de survenir au cours des soins

Le sida dans l'Union Européenne

p.545

Prise en charge des audioprothèses

p.545-546

Moins de naissances le week-end

p.546

Non merci…

p.546

Le Conseil d'État

p.547-548
Le Conseil d'État, à la fois conseiller juridique du Gouvernement et juridiction administrative suprême, intervient aussi dans le domaine de la santé : examen des projets de loi, tel que, chaque année, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale ; examens des recours contre des décisions administratives, etc.

Lu pour vous

Prise en charge de l'enfant atteint d'infection grave ou de malnutrition sévère

p.549

International handbook of research in medical education

p.549

Forum


L'innovation thérapeutique

p.550

Evidence-based medicine depuis 1800

p.550

Antimigraineux : faire le bon choix

p.552-553

Des remplacements révélateurs (suite)

p.553

Investir dans le domaine de la santé

p.553

Saturnisme : des mesures administratives mais pas de mobilisation

p.554

Pourquoi une consultation psychiatrique avant une gastroplastie ?

p.551

Luc Cifer

Zoologie

p.554

Prescrire en questions


Vitamine B1 par voie orale

p.555
Inefficace en prévention des piqûres de moustiques

Peut-on exploiter les résultats d'un essai clinique contraire à l'éthique ?

p.556
Se garder de valoriser de tels essais, et dissuader les investigateurs de les mettre sur pied

De l'héparine avant un voyage aérien en cas d'artérite ?

p.556
Attention au risque hémorragique

Hypertension artérielle : quelle place pour les antagonistes de l'angiotensine II ? (suite)

p.556
Diurétiques toujours en première ligne

Propylèneglycol : quels risques de toxicité ?

p.556
Pas de toxicité connue sur la reproduction, mais des réactions d'hypersensibilisation

Drotrécogine alfa : quel niveau de preuves avec l'essai PROWESS ?

p.556
On ne sait toujours pas rigoureusement quels patients sont susceptibles de tirer bénéfice de la drotrécogine et ceux susceptibles d'en pâtir

La lutropine alfa apporte-t-elle un progrès thérapeutique tangible ?

p.556
Pas de preuve d'une supériorité tangible sur les substances d'origine extractive

Et aussi


Électronique

Site internet Prescrire a 1 an

p.560

Take it easy

Exercise n° 87 Treatment of type 2 diabetes

p.559

Publicité à la loupe

Xprim°, Zaldiar°

p.III

Précisions et corrections

Nicorette°

p.II

Myélome

p.II
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