prescrire.org > La revue Prescrire > N°242 - Septembre 2003

« La corruption de chaque institution commence toujours par celle des principes. »

Montesquieu

n°242

Septembre 2003

Au sommaire de la revue Prescrire

Libre  Éditorial : Les erreurs instructives

p.561
Les erreurs et les insuffisances sont précieuses quand elles permettent d'améliorer la performance individuelle et collective

Rayon des nouveautés


Liposomes, pégylation, liposomes pégylés

p.569
Pour tenter d'améliorer la distribution dans l'organisme de certains médicaments par voie injectables, on utilise notamment l'encapsulation dans des liposomes, et la pégylation. Ces formes injectables particulières doivent être jugées sur la base de résultats cliniques tangibles

Libre  Le mot de Gaspard : Service aux patients

p.564
Le lieu de dispensation d'un médicament devrait dépendre du lieu de soin des malades concernés

Interférons pégylés (Pegasys°, ViraferonPeg°)

p.565-571
Hépatite C chronique : un plus à confirmer pour certains patients

Telmisartan + hydrochlorothiazide (Micardisplus°, Pritorplus°)

p.571
Encore une association antihypertensive sans avantage tangible

Estradiol + gestodène (Avadène°, Successia°)

p.572-574
Ménopause : une association estroprogestative de plus, mal évaluée

Estradiol + progestatif (Climaston° 1/5, Diviseq°, Duova°, Novofemme°)

p.575
Encore des estroprogestatifs pour la ménopause

Estradiol + progestatif (Climaston° 1/5, Diviseq°, Duova°, Novofemme°)

p.575
Encore des estroprogestatifs pour la ménopause

Lamivudine 300 mg et HIV (Epivir°)

p.576
Nouveau dosage : une prise par jour

Anakinra (Kineret°)

p.577
Peu efficace dans la polyarthrite rhumatoïde

Adéfovir dipivoxil (Hepsera°)

p.578
Hépatite B chronique : un recours de 3e ligne

Alitrétinoïne gel dermique (Panretin°)

p.579
Peu efficace et trop irritant dans le sarcome de Kaposi

Actualités à la loupe

Sels de réhydratation orale : enfin remboursables

p.580
Un prix public maximum est fixé pour tous les sels conformes à la composition recommandée, et dont les fabricants ont choisi le statut de produit remboursable

"Vasodilatateurs" à 65 % !!!

p.581
Habile recours juridique d'une firme, qui devrait inciter les autorités à plus de rigueur et de savoir faire

Dix autres retours à 65 % !

p.581
Point de vue de la Rédaction

Déremboursements

p.581
À suivre

Trospium remboursable

p.582
Sans amélioration du service médical rendu

Pioglitazone moins encadrée

p.582
Après celle d'Avandia° (rosiglitazone), la prescription d'Actos° devient possible par tout médecin

Acide zolédronique en ville

p.582
Disponible en officine et remboursable, comme Aredia°

Retrait des antibiotiques par voie nasale

p.583
Un nettoyage bienvenu, mais gare au report de la prescription ou du conseil vers les corticoïdes et/ou les vasoconstricteurs

Tacrolimus voie orale en ville

p.583
La forme injectable reste réservée à l'usage hospitalier

Stromectol° et gale : deux arrêtés pour un remboursement

p.584
L'ivermectine par voie orale (Stromectol°) était déjà remboursable dans l'indication gale. Un nouvel arrêté, mieux rédigé, le confirme

Vaccin méningococcique A, C, Y, W-135 : AMM et agrément collectivités

p.584
Mais toujours pas d'inscription de Mémomune° sur la liste des spécialités remboursables

Reminyl° 4 mg boîte de 56

p.585
Présentation grand modèle pour une substance sans avantage démontré

Cartéolol (Cartéol° LP) collyre en unidoses

p.585
Sans conservateur

Échos du réseau

p.585
Méfiance

10 copies

p.586
Aciclovir Arrow° comprimés, etc.

4 compléments de gamme-copies

p.587
Ranitidine Merck° comprimés effervescents, etc.

Changement de composition

p.587
Rhinotrophyl°

Vaccin Ticovac° avec albumine

p.588
Vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques

Le segment-clé du mois

p.589
-kin

21 arrêts de commercialisation

p.589
Amincitex° comprimés, etc.

Vigilances


Notifier les effets indésirables

p.590
Encourager la notification par le personnel infirmier

Pilosuryl°

p.590
Intoxication grave au diéthylène glycol

Grossesse

p.590
Pas de sartan pendant la grossesse

Cyprotérone

p.590
Risque accru de thrombose veineuse avec ce progestatif

Intrarachidiennes et épidurales : des voies d'administration à haut risque

p.591-602
Malgré leur gravité, les erreurs au cours de l'administration de substances par voie intrarachidienne, ventriculaire et épidurale sont rarement rapportées. En anesthésie, les risques de confusion sont avérés : confusion entre cupules de prélèvement, exposant au risque d'injection d'antiseptique incolore (un cas de tétraplégie rapporté en France) ; de solution hypertonique de chlorure de sodium, source de douleurs intenses ; d'antibiotiques, de morphiniques, etc. prévus pour la voie intraveineuse. En imagerie, des erreurs de procédure, le plus souvent, exposent au risque d'injection de produits de contraste iodés ioniques, source d'accidents graves, de céphalées, de syndrome convulsif tonicoclonique, voire de coma. En oncologie, les injections intrarachidiennes sont à très haut risque : la toxicité directe des cytotoxiques est réelle, aggravée, par les fortes doses, surtout en association, et par le cumul avec la toxicité de l'irradiation crânienne utilisée dans le traitement des rechutes. L'administration par erreur de cytotoxiques destinés à la voie intraveineuse et non à la voie intrarachidienne expose à des risques de surdosage, de toxicité neurologique directe, irréversible et généralement mortelle avec la vincristine destinée à la voie intraveineuse. Les causes d'erreur sont multiples : erreurs de prescription, administrations simultanées par plusieurs voies, déconditionnements de solutions injectables dans des cupules, erreurs d'étiquetage, etc. S'efforcer de les éviter passe par la mise en œuvre de règles de bonne pratique professionnelle et par le respect des précautions techniques

L'administration directe de médicaments au niveau du système nerveux central

p.593
En administrant une substance au plus près de son lieu d'action (par voie épidurale, intrarachidienne et intraventriculaire), on espère améliorer son efficacité, réduire les doses employées et limiter les effets indésirables

En complément dans la rubrique Annexes d'articles : quelques exemples de mesures prises ailleurs

p.599

Stratégies


Les phytoestrogènes chez les femmes ménopausées

p.603-609
Peu d'effets avérés pour un risque qui reste à évaluer
On prête des effets bénéfiques sur la santé aux phytoestrogènes et aux plantes qui, telles que le soja, en contiennent une grande quantité. Les résultats des essais cliniques, pour la plupart de qualité insuffisante, sont plutôt en faveur d'un faible effet d'une alimentation riche en soja ou de la consommation d'extraits enrichis en phytoestrogènes sur les bouffées de chaleur. Leur effet sur les autres symptômes n'a pas été évalué. Aucun risque particulier n'a été signalé avec la consommation alimentaire de soja. Les risques d'une utilisation de doses massives au long cours n'ont pas été suffisamment évalués pour exclure des risques liés aux effets oestrogéniques. Chez les femmes gênées par les bouffées de chaleur, et ne voulant pas (ou ne devant pas) prendre un traitement hormonal substitutif, un recours de courte durée aux phytoestrogènes peut être envisagé. Ces patientes doivent être objectivement informées de la modestie des effets bénéfiques prévisibles, et de la méconnaissance des risques (probablement faibles en cas de durée courte). En cas d'antécédent de cancer du sein, aucune donnée solide ne permet d'étayer le conseil. Il est regrettable que les extraits à forte teneur en phytoestrogènes ne bénéficient pas d'un cadre légal, tel que le statut de médicament, qui contraindrait les firmes qui les commercialisent à apporter des preuves tangibles de leur activité et de leur innocuité

Médicaments du traitement hormonal substitutif de la ménopause

p.610-613
Peu de critères de choix
La balance bénéfices-risques est actuellement un peu mieux connue. Le choix d'une spécialité repose sur un nombre limité de critères, en raison de la ressemblance entre beaucoup de spécialités et du manque de données comparatives. La prudence conduit à choisir le dosage d'estradiol le plus faible qui suffit à soulager les symptômes liés à la carence estrogénique, en associant un progestatif ancien pendant au moins 10 jours. L'essentiel est de réévaluer régulièrement le traitement et de décider, avec la patiente, s'il doit être maintenu, en fonction des symptômes, et des facteurs de risques. Il faut tenir compte du choix de la patiente pour la forme pharmaceutique. Quelques spécialités sont à éviter

Repères

Les traitements locaux du sarcome de Kaposi épidémique

p.614-615
En Europe, la maladie de Kaposi épidermique est observée surtout chez les malades atteints par le HIV. En cas de lésions uniquement cutanées, la radiothérapie est le traitement local le mieux évalué. Elle entraîne une rémission complète et prolongée des lésions cutanées chez 50 % à 80 % des malades. La cryothérapie ou la chirurgie peuvent être envisagées en cas de lésions peu nombreuses. L'alitrétinoïne sous forme de gel dermique a une efficacité modeste, et elle expose à de nombreux risques d'effets indésirables

Quel traitement initial pour l'hépatite C chronique active ?

p.615-616
Le traitement de référence est désormais une bithérapie d'emblée : l'association interféron alfa + ribavirine. Chez les patients infectés par un virus de génotype 1 et ayant une faible charge virale, une forme pégylée d'interféron alfa semble préférable en termes de réponse virologique. En dehors de ce sous-groupe de patients, le recours au peginterféron alfa peut être apprécié par certains, en raison de la diminution du nombre hebdomadaire d'injections

Les traitements de fond de la polyarthrite rhumatoïde

p.616-617
L'attitude généralement recommandée est d'introduire tôt le traitement de fond, si possible avant l'apparition des lésions osseuses. Le choix du traitement de fond de première ligne n'est pas consensuel. Le méthotrexate est souvent proposé. Son efficacité est la plus prévisible, mais il expose à des effets indésirables graves. L'hydroxychloroquine et la sulfasalazine sont de moindre efficacité. Le léflunomide, commercialisé en 2000, n'est ni le plus efficace, ni le mieux toléré. Le traitement de deuxième ligne est encore moins consensuel. Deux anti-TNF-alpha, l'étanercept et l'infliximab, et un inhibiteur de l'interleukine-1, l'anakinra, sont commercialisés en France pour le traitement de deuxième ligne. Par comparaison indirecte, l'infliximab et l' anakinra paraissent moins efficaces que l'étanercept

Créatinine : calculer la clairance

p.617-618
Préciser l'âge, le poids et le sexe sur la prescription, pour une estimation de la clairance de la créatinine par le laboratoire d'analyses

HTA : diurétique d'abord (suite)

p.618
Une méta-analyse le confirme : une faible dose de diurétique représente dans la plupart des cas le traitement de première intention de l'hypertension artérielle

Ouvertures


Libre  Mortalité périnatale en Afrique de l'Ouest : un exemple de médicalisation inadaptée

p.619-620
Dans les pays pauvres, la mortalité périnatale (enfants mort-nés et décédés avant 7 jours de vie) représente 40 % à 50 % de la mortalité infantile (décès avant l'âge de 1 an). Une meilleure prise en charge des accouchements contribuerait à réduire à la fois la mortalité périnatale et la mortalité maternelle. Faire progresser les conditions de fonctionnement des maternités et les capacités de surveillance des parturientes apparaît primordial

Patients "à risque" recherchent assurance

p.621

Redresser le cap de la politique du médicament : l'action porte ses fruits

p.623-625
L'intervention de la société civile dans les débats commence à porter ses fruits : beaucoup de mesures néfastes pour la santé publique ont été évitées ; les projets de textes commencent à prendre en compte l'intérêt des patients. Il reste à prévenir tout retour en arrière et à agir pour obtenir les améliorations encore nécessaires avant adoption des textes définitifs

Améliorer la distribution préventive d'iode

p.620-621

Mortalité liée à l'alcoolisation chronique en France

p.626

Porter un casque à vélo

p.627

Libre  Point de vue de la Rédaction

p.622
Europe et médicament : un débat en prise directe sur le quotidien des patients et des soignants
Une réglementation équilibrée sur laquelle s'appuyer, lutte contre le laxisme dans l'évaluation des médicaments, contrecarrer le poids de la publicité sur la consommation, etc. : on est bien là dans le concret, dans le quotidien des patients et des soignants

Lu pour vous

Décider pour traiter-abrégé

p.629

Les cancers professionnels

p.629

Le grand secret de l'industrie pharmaceutique

p.630

Patients, si vous saviez... Confessions d'un médecin généraliste

p.630

Mort in vitro

p.630

Sites Web

CNAMTS Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés Un site encore peu utile en l'état actuel

p.627-628

Forum


Médicament : informer dès l'école

p.631

Stimugène ou vaccin ?

p.633

Des exemples édifiants

p.633

Un jour comme tant d'autres

p.634

Vite fait, bien fait

p.634

Tromperie autour de la moxifloxacine

p.634-635

Un consensus, mais avec qui ?

p.635

Libre  Aptitude médicale au travail : prévention ou sélection ?

p.632

Luc Cifer

Litanies

p.635

Prescrire en questions


Dépistage de la trisomie 21 : comment exprimer les performances du test ?

p.636
Ne pas confondre performances du test et valeurs prédictives

L'essai ANBP2 est-il réellement à l'avantage des IEC ?

p.636
Un diurétique reste, dans la majorité des situations, le premier choix pour les hypertendus de plus de 60 ans

Prévention des embolies pulmonaires (suite)

p.636
La gravité diffère fortement entre embolie symptomatique et embolie latente associée à une thrombose veineuse symptomatique

Que sait-on de la vaccination chez un enfant traité par interféron ?

p.636
Prudence comme lors d'une corticothérapie au long cours

Et aussi


Électronique

Évaluations à venir

p.640

Take it easy

Exercise n° 88 Cutaneous ulceration with methotrexate

p.639

Publicité à la loupe

Visite médicale : les "MIPAM"

p.III

Précisions et corrections

Lèpre

p.II
L'Application Prescrire
L'Application Prescrire
Un accès à tous les textes publiés par Prescrire, pour une utilisation au cœur de la pratique quotidienne


Les textes de ce sommaire sont disponibles dans l'Application Prescrire. Ils peuvent également être téléchargés en ligne sur prescrire.org par les Abonnés, dans la limite de 15 textes par période de 24 heures, par le
> Moteur de Recherche du site

Chaque mois, en lien avec la revue Prescrire, sont  publiées dans l'Application Prescrire et sur le site les :

Les versions complètes des textes publiés uniquement sous forme résumée dans le mensuel Prescrire sont disponibles dans l'Application Prescrire, ou dans la rubrique du site :