Prescrire, article en une, Grippe A/H1N1 : un peu de sang-froid, octobre 2009
Prescrire  Accueil 
 
Article en Une - Archive
Grippe A/H1N1 : un peu de sang-froid
   
Gravité clinique du même ordre de grandeur qu'une grippe de forte épidémie saisonnière. Gare à la démesure des actions préventives.
Pour en savoir plus
 


Sang-froid
Rev Prescrire 2009 ; 29 (312) : 725.
Accès libre
Cliquez ici

Grippe A/H1N1 en 2009 : gravité clinique modérée
Accès libre
Cliquez ici

Vaccin grippal saisonnier 2009-2010 : sans rapport avec la pandémie
Accès libre
Cliquez ici

Nouvelle grippe A/H1N1 et antiviraux
Pas de données probantes

Rev Prescrire 2009 ; 29 (309) : 529.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Les préparatifs nationaux et internationaux en vue de la pandémie grippale A/H1N1 ont été omniprésents dans les médias durant l'été et la rentrée 2009. Un raz-de-marée de dépêches, annonces, plans, et commentaires plus ou moins sous influences a submergé grand public et professionnels, avec force promotion des antiviraux et des vaccins.

Pourtant, dans les premiers pays touchés, les données montrent qu'en réalité la gravité clinique de cette grippe pandémique est du même ordre de grandeur qu'une grippe de forte épidémie saisonnière, y compris en termes de décès.

Les antiviraux n'ont pas d'efficacité démontrée en termes de complications de la grippe saisonnière. Leur évaluation, mi-2009, était très pauvre dans la grippe pandémique, et aucun élément probant ne suggérait qu'ils en modifient de façon décisive l'évolution naturelle. Y compris l'oséltamivir (Tamiflu°), dont les effets indésirables graves sont de mieux en mieux connus, notamment neuropsychiques, cutanés et à type de saignements digestifs.

La vaccination saisonnière ne protège pas du virus pandémique, mais reste de mise.

Certaines personnes ont a priori un intérêt particulier à tirer de la vaccination. Comment choisir un vaccin, en l'absence de données cliniques  Quelques questions peuvent aider au tri.
• Le mode de fabrication est-il celui des vaccins saisonniers, relativement éprouvé, avec virion fragmenté, sans adjuvant 
• L'adjuvant éventuel est-il récent, tel que l'adjuvant ASO4C du vaccin hépatite B Fendrix° (n° 297 p. 490) et du vaccin papillomavirus 16, 18 Cervarix° (n° 292 p. 91 + 295 p. II de couv.), ou l'adjuvant MF59C.1 (squalène) contenu dans le vaccin grippal saisonnier Gripguard° (n° 254 p. 653) ? Etc.

À suivre, avec sang-froid.

©Prescrire 1er octobre 2009
Rev Prescrire 2009 ; 29 (312) : 725.