Toxine botulique de type A (XEOMIN°) et sialorrhée due à des troubles neurologiques
Certains patients atteints d'un trouble neurologique ont une production exagérée de salive (sialorrhée) chronique, notamment du fait d'une maladie de Parkinson, d'une sclérose latérale amyotrophique ou d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Une sialorrhée peut être à l'origine d'une gêne importante et expose notamment à des étouffements, parfois graves, voire mortels. Dans cette situation, le traitement de la sialorrhée repose sur des méthodes de rééducation et des médicaments, dont des atropiniques tels que la scopolamine en patch, utilisée hors autorisation de mise sur le marché (AMM) en France. Chez les enfants âgés de 3 ans ou plus et chez les adolescents ayant une sialorrhée sévère, le glycopyrronium (un autre atropinique) en solution buvable, a une efficacité proche de celle de la scopolamine en patch (1,2). Les atropiniques exposent notamment à : des effets indésirables périphériques tels que troubles de la vision, sécheresses buccales et oculaires, nausées, constipations, rétentions urinaires, rougeurs de la face ; et des effets indésirables centraux neuropsychiques dont des hallucinations, des désorientations et des agressivités (1,3). Les techniques chirurgicales dont l'ablation des glandes salivaires sont en général envisagées en dernier recours (1,2)