Éravacycline (XERAVA°) et infections intra-abdominales compliquéesLes infections intra-abdominales sont dites compliquées quand elles s'étendent au-delà des viscères, mais restent limitées à la cavité péritonéale. Cela comprend des infections digestives (telles que des sigmoïdites, des péritonites, des abcès) et des infections biliaires (telles que des cholécystites et des angiocholites). Elles sont généralement polymicrobiennes, avec notamment des bactéries aérobies telles que des entérobactéries (dont Escherichia coli), des entérocoques et Pseudomonas aeruginosa, ainsi que des bactéries anaérobies telles que Bacteroïdes fragilis. L'évolution de ces infections dépend de divers facteurs de gravité, autrement dit de situations qui exposent à des complications mortelles, telles que : un âge supérieur à 70 ans, une immunodépression, la présence d'autres affections telles qu'un cancer, une atteinte rénale ou hépatique. Ces facteurs sont à prendre en compte dans le choix de l'antibiothérapie. Les options reposent notamment sur un antibiotique à large spectre tel qu'un carbapénème (dont le méropénem et l'ertapénem), voire sur l'association méropénem + vaborbactam (un inhibiteur de bêtalactamases) en cas d'infection causée par une bactérie résistante aux carbapénèmes. La tigécycline, un antibiotique du groupe des cyclines, est autorisée dans l'Union européenne en dernier recours chez les patients atteints d'une infection intra-abdominale compliquée. Elle expose à un surcroît de mortalité par rapport aux antibiotiques auxquels elle a été comparée, alors que son efficacité est parfois moindre (1à7).La suite est réservée à nos abonnés. Déjà abonné ? Se connecterFaites le choix de l'indépendanceet accédez à tous nos contenusà partir de 19€ par mois Abonnez-vous