Prescrire, article en une, Dépendance à l'alcool : après le sevrage , avril 2009
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Dépendance à l'alcool : après le sevrage
   
Un soutien psychosocial pour une maladie chronique.
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Alcoolodépendance : après le sevrage
Rev Prescrire 2009 ; 29 (306) : 270-278.
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L'alcoolodépendance, caractérisée par la perte de la maîtrise de la consommation d'alcool, touche environ 2 millions de patients en France.

L'abstinence est associée à une forte diminution de la mortalité à 5 ans. Les autres bénéfices sont une amélioration sociale et relationnelle, et de certains troubles de la mémoire.

La première année de l'abstinence alcoolique s'accompagne parfois d'une recrudescence du tabagisme, d'une accentuation de la consommation d'aliments et de boissons sucrées, d'une potomanie.

On ne sait pas si les bénéfices sont différents chez les patients qui maintiennent une consommation contrôlée d'alcool en faible quantité.

En pratique mieux vaut discuter avec chaque patient des avantages et inconvénients de l'abstinence et de la sobriété pour lui.

En dernier ressort, de fait, ce sont toujours les patients qui décident.

Les limites de l'évaluation du suivi et des soins psychologiques aux patients alcoolodépendants, ainsi qu'à leur entourage, ne permettent pas de cerner une technique optimale de prise en charge, pour aider à maintenir une abstinence prolongée ou une consommation contrôlée.

Cependant, il apparaît qu'une relation soignant-patient de bonne qualité, un projet thérapeutique accepté, un esprit de confiance permettant un suivi régulier sont utiles à certains succès.

Il en est de même des mouvements d'entraide aux malades alcoolodépendants. Il est conseillé de transmettre aux patients, par écrit, les coordonnées des mouvements proches de leur lieu de vie.

Une offre de suivi de l'entourage de ces patients est à proposer, qu'elle passe par ces mouvements d'entraide ou d'autres structures, voire par le soignant lui-même.

Maladie chronique, l'alcoolodépendance est caractérisée par le risque de "rechutes", risque qui doit être connu des patients et des soignants. Un suivi clinique attentif et une patience inaltérable rendent service, au moins à court terme, à une partie des patients alcoolodépendants.

L'aide aux patients alcoolodépendants reste en grande partie empirique. Un suivi clinique attentif et une patience inaltérable rendent service, au moins à court terme, à une partie de ces patients.

©Prescrire 1er avril 2009
Rev Prescrire 2009 ; 29 (306) : 270-278.