Vaccination contre la tuberculose par
le BCG :
allègement des obligations vaccinales |
|
|
|
Depuis juillet 2004, en France, plus d'obligation
de test tuberculinique après BCG, ni de revaccination. |
|
Pour
en savoir plus |
|
|
|
BCG : allègement des obligations vaccinales
Rev Prescrire 2004 ; 24 (253) : 628.
Réservé aux abonnés
Cliquer ici
La vaccination contre la tuberculose :
les propositions de la revue Prescrire
Cliquez
ici |
|
|
En France, les
données actuelles justifient l'arrêt de la vaccination
systématique par le BCG des enfants, et des adultes exposés,
l'arrêt des contrôles tuberculiniques postvaccinaux et
des revaccinations, et un renforcement du dépistage de la tuberculose
chez les personnes à risque et du traitement effectif des patients
tuberculeux (1). De sorte que le Conseil supérieur d'hygiène
publique de France a recommandé à juste titre en 2002
la suppression du contrôle tuberculinique postvaccinal et des
revaccinations des enfants et des professionnels ayant des obligations
vaccinales (a)(2,3).
Un arrêté
du 13 juillet 2004 a allégé les obligations vaccinales
concernant le BCG : désormais « il n'y a pas
lieu de revacciner (...) même en cas d'intradermoréaction
à la tuberculine négative » (4). L'arrêté
rappelle par ailleurs que la vaccination par le BCG n'a « pas
lieu d'être » chez les personnes dont l'intradermoréaction
est positive. Il précise que cette intradermoréaction
consiste en l'injection intradermique de 0,1 ml de tuberculine purifiée
(dite PPD), soit 5 unités de tuberculine. La lecture se fait
48 heures à 72 heures plus tard ; la réaction est
considérée positive quand l'induration mesure au moins
5 millimètres de diamètre, sinon elle est négative.
L'arrêté
souligne que l'intradermoréaction « n'a pas lieu
d'être pratiquée à titre systématique,
notamment après vaccination par le BCG », mais doit
être pratiquée pour vérifier l'absence de tuberculose
avant vaccination (sauf chez le nouveau-né), dans l'enquête
autour d'un cas, dans le diagnostic d'une tuberculose, et comme test
de référence dans la surveillance des professionnels.
L'arrêté
ne liste pas les circonstances où la vaccination est justifiée,
mais stipule que la technique de vaccination de référence
est l'injection intradermique, même si « toutefois,
chez l'enfant jusqu'à trois ans, la vaccination par multipuncture
peut être utilisée ».
Les obligations vaccinales concernant le BCG sont désormais
considérées remplies pour « les personnes
apportant la preuve écrite de cette vaccination » (4,5).
Un allègement
tardif mais bienvenu.
©La revue Prescrire 1er septembre 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (253) : 628.
__________
Notes
a- L'obligation a été supprimée en 2003 pour
les professionnels de l'alimentation et des transports (réf.
6). Mais elle a été étendue aux sapeurs-pompiers
en 2004 (réf. 5).
________
Références
1- Prescrire Rédaction "Le BCG en France" Rev Prescrire
2003 ; 23 (239) : 352-370.
2- Conseil supérieur d'hygiène publique de France
"Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique
de France relatif à la revaccination par le BCG" séance
du 21 juin 2002 : 4 pages.
3- Conseil supérieur d'hygiène publique de France
"Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique
de France relatif à la revaccination par le BCG et aux modalités
de surveillance des professionnels exposés à la tuberculose"
séance du 15 novembre 2002 : 5 pages.
4- ''Arrêté du 13 juillet 2004 relatif à la
pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et
aux tests tuberculiniques'' Journal Officiel du 29 juillet 2004 : 2 pages.
5- "Décret n° 2004-635 du 30 juin 2004 relatif à
la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et modifiant les
articles R. 3112-2 et R. 3112-4 du code de la santé publique
(deuxième partie : Décrets en Conseil d'État)"
Journal Officiel du 2 juillet 2004 : 2 pages.
6- Prescrire Rédaction "BCG : moins d'obligations vaccinales"
Rev Prescrire 2003 ; 23 (245) : 822.
|
|
|
|
|