Revue Prescrire, article en une, Contraception postcoïtale, décembre 2007
Prescrire  Accueil 
 
Article en Une - Archive
Contraception postcoïtale
 

La contraception postcoïtale à base de lévonorgestrel est celle qui présente la meilleure balance bénéfices-risques. Le conseil est important.

Pour en savoir plus
 


lévonorgestrel-
NorLevo°. Pour la contraception d'urgence

Rev Prescrire 1999 ; 19 (199) : 643-646.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Contraception postcoïtale
Idées-Forces Prescrire. Mise à jour juillet 2007
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

lévonorgestrel 1,5mg : le conseil est important
Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 904.
Réservé aux abonnés
Cliquez ici

Le lévonorgestrel 1,5 mg (NorLevo°), un progestatif, est commercialisé, selon son RCP, pour la contraception postcoïtale.Un comprimé de lévonorgestrel 1,5 mg est à prendre dans les 72 heures après le rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive. Des copies sont désormais disponibles avec les mêmes indications et les mêmes conditions de prescription que le princeps.

Ces spécialités sont disponibles en officine sans prescription médicale. Prescrites par un médecin ou une sage-femme, elles sont remboursables à 65 %. Les pharmaciens d’officine sont autorisés à dispenser ces spécialités de manière gratuite et anonyme aux mineures. Les infirmières scolaires sont autorisées à les dispenser sous certaines conditions.

La contraception postcoïtale à base de lévonorgestrel est celle qui présente la meilleure balance bénéfices-risques. Le taux d’échec est inférieur à 2 %. L’efficacité est suffisante pour que cette contraception soit encore tentée dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel.

La pose d’un stérilet dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel est une autre option. Cette méthode a l’avantage d’assurer la contraception postcoïtale immédiate et pour les cycles suivants, mais elle est à bannir dans certaines situations (dont les infections génitales).

Les effets indésirables de la contraception postcoïtale à base de lévonorgestrel sont surtout des nausées et des vomissements. En cas de vomissements survenant au cours des trois heures qui suivent la prise du comprimé, un autre comprimé est à reprendre immédiatement. Les règles sont parfois transitoirement perturbées (quelques jours de retard par rapport à la date présumée) mais leur durée est le plus souvent habituelle.

Lors de la prescription et de la dispensation de la contraception postcoïtale, le rôle du professionnel de santé est essentiel :
• poser des questions afin d’estimer le temps passé depuis le rapport sexuel à risque, et pour connaître les traitements médicamenteux éventuels, notamment afin de repérer le risque d’interactions médicamenteuses susceptibles de diminuer l’efficacité du contraceptif (en cas d’association avec des inducteurs enzymatiques notamment : millepertuis, etc.) ;
• expliquer le mode d’emploi de la contraception postcoïtale, ses effets indésirables et la nécessité d’utiliser une contraception locale efficace jusqu’aux règles suivantes (préservatifs principalement) ;
• rappeler que cette contraception doit être occasionnelle et ne doit pas se substituer à une contraception régulière.

En outre, la prescription ou la dispensation de la contraception postcoïtale est parfois la première occasion pour les patientes d’évoquer avec un soignant la sexualité. C’est un moment important pour conseiller les patientes sur les différentes méthodes de contraception régulière et sur les précautions à prendre pour prévenir les maladies sexuellement transmissibles, ou les orienter éventuellement vers un médecin ou un centre de planning familial.

©Prescrire 15 décembre 2007
Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 904.