L'obstruction
complète des voies respiratoires par un corps étranger
est une urgence vitale. Certains gestes peuvent sauver : claques
dorsales, compressions thoraciques, compressions abdominales.
Les compressions
abdominales ne sont pas recommandées en première intention
car elles causent des complications et ne génèrent pas
une pression intrathoracique plus importante que les compressions
thoraciques.
Chez un adulte
conscient qui ne peut ni respirer ni tousser, le mieux est de pratiquer
des claques dorsales. Si la victime est inconsciente, le mieux est
de pratiquer en première intention des compressions thoraciques.
Chez un enfant
d'un an ou plus, qui s'épuise et se cyanose, le mieux est d'appliquer
en première intention une série de claques dorsales,
à alterner en cas d'échec avec des compressions thoraciques,
voire des compressions abdominales. Avant un an, les compressions
abdominales sont proscrites.
Chez une victime
alitée peu mobile, surtout si elle est âgée, le
mieux est d'appliquer, quel que soit son état de conscience,
des claques dorsales, voire des compressions thoraciques, ce qui nécessite
d'interposer un plan dur entre le matelas et la victime.
Ces gestes, dont
l'application dépend de l'âge des victimes et de leur
état de conscience, doivent être connus de l'ensemble
des praticiens, et enseignés à un large public.
©La revue Prescrire 15 mars 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (248) : 211-214 (11 références).
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