En matière
d'interactions médicamenteuses, l'erreur la plus évidente est de
prescrire ou dispenser sans le savoir, et sans surveillance, deux médicaments
à risque d'interaction majeure. Mais
parfois, l'erreur qui menace le patient est l'arrêt sans précaution
d'un médicament, quand le médicament retiré fait partie d'une
liste de médicaments à risque d'interactions mais que le traitement
associant plusieurs médicaments était jusque-là équilibré
avec succès. Dans
d'autres cas, l'interaction a lieu entre le médicament et une affection
du patient, souvent traitée par ailleurs. La
prévention des effets indésirables par interactions médicamenteuses
ne se résume pas non plus à ne prescrire et ne dispenser que des
médicaments sans risque d'interaction connue, mais dont l'efficacité
n'est pas correctement démontrée. Souvent,
le risque n'est pas majeur, mais « le jeu n'en vaut pas la chandelle »,
et il vaut mieux éviter l'association. Quelquefois,
l'association est justifiable, à condition de la mettre en œuvre
en prenant des mesures adaptées. En
pratique, le Guide "Éviter les effets indésirables par interactions
médicamenteuses" vise à aider à mettre en balance, avec
le patient, les risques encourus et les bénéfices prévisibles,
ainsi que les autres solutions possibles, avant d'ajouter un nième médicament
à une ordonnance. ©Prescrire 1er décembre
2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (290 suppl.) : 208 pages. |