Chaque année, la revue Prescrire choisit des communications qui paraissent
intéressantes pour la pratique, et constituent autant de retours d'information
encourageant les notifications. Dextropropoxyphène :
retrait bienvenu au centre hospitalo-universitaire (Toulouse)
Retrait organisé du dextropropoxyphène de la liste des médicaments
disponibles au sein de l'hôpital de Toulouse : davantage de prescriptions
de paracétamol non associé et moins de prescriptions d'antalgiques
de palier 2. Le Comité
du médicament du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Toulouse a exclu
de la pharmacie du CHU à partir du 1er juin 2005, le dextropropoxyphène,
un antalgique opiacé commercialisé en association avec le paracétamol
(Di-antalvic° ou autre) (1). Le
Centre régional de pharmacovigilance de Toulouse a étudié
les conséquences de cette mesure sur la consommation d'antalgiques.
En 2006, par rapport à
2004, la consommation d'antalgiques de palier 1 a augmenté de 19 %. L'utilisation
du tramadol (Topalgic° ou autre) a augmenté mais pas celle de la codéine.
Au total, la consommation totale d'antalgiques de palier 2 a diminué de
22 %. Aucune plainte
en provenance des équipes soignantes, des médecins ou des patients
n'a été exprimée concernant le retrait du dextropropoxyphène.
En raison du nombre de
décès par surdosage accidentel dans plusieurs pays, le dextropropoxyphène
a été retiré du marché suisse en 2003, du marché
suédois en 2005, et son retrait définitif en Angleterre et Pays
de Galles est prévu pour la fin de l'année 2007 (2,3). Des
décès par surdosage en France ont été également
signalés, sans que les autorités de santé ne prennent la
décision d'en restreindre l'utilisation (3). En
pratique, la démarche entreprise par le Comité du médicament
du CHU de Toulouse a valeur d'exemple : il est possible de se passer du dextropropoxyphène,
sans léser les patients, tout en évitant des surdosages et des décès
injustifiables. Les autres communications retenues
par la revue Prescrire Insuffisance surrénale aiguë
avec les corticoïdes : en France aussi Étanercept
et démyélinisation Hyperkaliémies médicamenteuses
graves trop fréquentes Anti-Alzheimer : des effets indésirables
graves souvents mortels (suite) Anticholinestérasiques : interactions
nombreuses et graves Colchicine : pancytopénies mortelles à
doses thérapeutiques Prendre en compte la fonction rénale
chez les patients âgés Canicule : boire et faire attention
aux diurétiques Colites ischémiques et neuroleptiques
Dépendance au zolpidem Anti-inflammatoires non stéroïdiens
et infections bactériennes graves Syndromes démentiels
: des psychotropes ou d'autres médicaments Insaponifiables d'avocat
et de soja Effets indésirables des médicaments : les
enfants aussi (suite) Effets indésirables médicamenteux
négligés en cours d'hospitalisation Apprendre les médicaments
aux enfants Méthylphénidate : retards de croissance et
troubles neuropsychiques Consommation de médicaments chez des
adultes jeunes et en bonne santé ©La revue
Prescrire 1er novembre 2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (289) : 826-834.
_________ Références
1- Gaubert S et coll. "Dextropropoxyphene withdrawal from the list of
drugs available in a French university hospital : consequences on consumption
of other analgesic drugs" 28es journées de pharmacovigilance, Toulouse :
11-13 avril 2007. Fundamental Clin Pharmacol 2007 ; 21 (suppl 1) : 57-58
(abstract 283). Version complète : 1 page. 2- Prescrire Rédaction
"Dextropropoxyphène associé : retrait du marché
suédois" Rev Prescrire 2005 ; 25 (265) : 665. 3- Prescrire
Rédaction "Dextropropoxyphène : encore des décès
!" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 274. |