Les intoxications
domestiques par le mercure après bris d'instruments de mesure sont rares.
Ce sont essentiellement des manifestations d'intoxication chronique qui sont observées,
surtout des acrodynies chez les enfants, qui associent, entre autres, une atteinte
des mains et des pieds, des troubles du comportement, des sueurs profuses.
Les
expositions chroniques à forte dose et les intoxications aiguës sont
surtout observées en milieu professionnel.
Après
le bris d'un instrument à mercure, une attention particulière doit
être portée à l'éloignement des femmes enceintes, en
raison de la ftotoxicité du métal, et des enfants, plus exposés
aux vapeurs lourdes du mercure.
Les
patients et les professionnels qui possèdent de tels instruments doivent
connaître les étapes à suivre pour décontaminer l'environnement.
Certains gestes sont à éviter, pour ne pas diviser le mercure et
augmenter la quantité de vapeur, notamment, éviter d'utiliser un
aspirateur, et éviter de jeter le mercure dans l'évier.
Des
précautions préalables sont à prendre avant de collecter
méthodiquement les gouttelettes de mercure.
Il
est recommandé de vérifier l'efficacité de l'opération
en contrôlant 2 ou 3 semaines plus tard la mercuriurie, sur simple échantillon
urinaire, d'au moins un des occupants habituels.
En
France, l'absence de filière spécifique de récupération
des thermomètres et autres instruments à mercure favorise le risque
de pollution environnementale et de bioaccumulation du métal.
Les
professionnels de santé ont une mission de sensibilisation du public vis-à-vis
des risques liés à l'utilisation de thermomètres à
mercure, et un rôle de conseil sur le choix d'une solution de remplacement. ©La
revue Prescrire 15 février 2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (269) :
126-129 (17 références). |