Des
essais comparatifs ont évalué la chirurgie gastrique en traitement
de l'obésité morbide (indice de masse corporelle supérieur
ou égal à 40 kg/m2). Les
trois principales techniques utilisées actuellement en France sont :
l'anneau de gastroplastie ajustable et la gastroplastie verticale calibrée,
qui restreignent la capacité gastrique ; et le court-circuit gastrique,
qui provoque une malabsorption par dérivation gastrojéjunale.
La chirurgie entraîne
en général une perte de plusieurs dizaines de kilos, et le bénéfice
pondéral semble se prolonger sur plus de 5 années, avec diminution
de la prévalence du diabète de type 2 et de l'hypertension artérielle.
Cette chirurgie impose
des contraintes quotidiennes sur le plan alimentaire (faible volume, nourriture
semi-liquide, etc.). Ces contraintes varient selon les techniques. La
mortalité postopératoire est comprise entre 0,1 % et 0,5 %,
dans le mois qui suit l'intervention. Les complications précoces et tardives
sont variées. Elles motivent réhospitalisations et réinterventions
dans environ 10 % des cas. En
pratique, la chirurgie gastrique est une option en cas d'obésité
morbide, en l'absence de contre-indication, après avoir organisé
un suivi prolongé, en particulier diététique. Le
choix de l'équipe spécialisée est sans doute essentiel, en
privilégiant celles qui pratiquent différentes techniques, sont
très expérimentées et assurent un suivi à long terme.
© La revue Prescrire 1er avril 2003 Rev Prescrire
2003 ; 23 (238) ; 294-298. |