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Ce que les pharmaciens peuvent vendre,
et ce qu'ils doivent détenir
 
La vente des compléments alimentaires et des masques respiratoires est désormais autorisée dans les officines ; et celle des cigarettes sans tabac est interdite.
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Ce que les pharmaciens peuvent vendre, et ce qu'ils doivent détenir
Rev Prescrire 2007 ; 27 (281) : 180.
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En octobre 2006, la liste des marchandises que les pharmaciens sont autorisés à vendre dans les officines de ville a été modifiée (1). Les cigarettes à base de plantes et autres produits à fumer ont été retirés de cette liste (a). Les compléments alimentaires et les masques dits "de protection respiratoire" ont été inscrits sur cette liste (b). L'inscription des compléments alimentaires avait été annoncée en mars 2006 (2).

La liste des marchandises que les pharmaciens sont autorisés à vendre est à distinguer de la liste qui sous-entend le monopole des pharmaciens. Certaines marchandises de la "liste autorisée" peuvent être vendues aussi dans d'autres commerces, soit par dérogation au monopole (par exemple, certaines plantes), soit parce que non inscrites dans le monopole des pharmaciens (par exemple, les eaux minérales ou les produits d'hygiène).

D'abord détenir les médicaments essentiels. En tant que professionnels de santé, les pharmaciens ont pour mission les soins aux patients. Certains points de la liste hétéroclite des marchandises que les pharmaciens sont autorisés à vendre, réajustée au fil du temps par le législateur, peuvent surprendre.
L'important reste la détention dans les officines des médicaments essentiels tels l'adrénaline, les antalgiques (opiacés notamment (c)), le glucagon, la contraception post-coïtale (Norlevo°), etc., que l'on doit pouvoir dispenser à tout moment, y compris dans le cadre du service de garde.

©La revue Prescrire 15 mars 2007
Rev Prescrire 2007 ; 27 (281) : 180.

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Notes
a- En 2004, l'Ordre des pharmaciens avait estimé que " ces cigarettes apportent (...) du monoxyde de carbone et des goudrons et qu'elles sont potentiellement cancérogènes et (…) que leur action en tant qu'adjuvant des cures de désintoxication tabagique est contestée " (réf. 3).
b- Au sujet des compléments alimentaires lire la réf. 2, et au sujet des masques dits "de protection respiratoire" lire la réf. 4.
c- En 1999, l'Académie nationale de pharmacie avait demandé aux pharmaciens de " prendre une part active dans cette mobilisation contre la douleur " et de détenir un stock suffisant d'antalgiques leur " permettant d'honorer toute prescription, y compris en cas d'urgence " (réf. 5).
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Références
1- "Arrêté du 2 octobre 2006 modifiant l'arrêté du 15 février 2002 fixant la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine" Journal Officiel du 13 octobre 2006 : 15219.
2- Prescrire Rédaction "Compléments alimentaires : la passoire administrative" Rev Prescrire 2006 ; 26 (276) : 656-657.
3- Ordre national des pharmaciens "L'Ordre des pharmaciens suggère l'interdiction des cigarettes sans tabac" 3 septembre 2004. Site internet http://www.ordre.pharmacien.fr : 1 page.
4- Prescrire Rédaction "Deux grands types de masque à usage médical" Rev Prescrire 2005 ; 25 (267) : 847.
5- Prescrire Rédaction "Médicaments anti-douleur : avoir un stock suffisant à l'officine" Rev Prescrire 2000 ; 20 (204) : 198.