Des fractures
ostéoporotiques surviennent aussi chez les hommes, mais elles
sont 2 fois moins fréquentes que chez les femmes. Chez les
hommes, le risque de fracture de la hanche augmente surtout après
75 ans.
La survenue de
fracture pour un traumatisme mineur doit faire rechercher d'autres
causes que l'ostéoporose liée à l'âge :
notamment des atteintes malignes, métastase, myélome,
etc.
La cause la plus
fréquente des fractures ostéoporotiques est une chute.
Chez tous les sujets âgés, les facteurs favorisant une
chute, qu'ils soient liés à une affection, à
un médicament ou à l'environnement immédiat,
doivent être recherchés en prévention des chutes.
Diverses situations
cliniques s'accompagnent d'une diminution de la densité osseuse,
mais souvent sans démonstration formelle d'une augmentation
du risque de fracture : hypogonadisme, divers troubles métaboliques,
la prise de certains médicaments. Le risque de fracture sous
corticothérapie semble dépendre de la dose et de la
durée.
La mesure de la
densité minérale osseuse n'est pas une mesure directe
de la fragilité de l'os. Les définitions de l'ostéoporose
fondée sur la mesure de la densité minérale osseuse
ont été établies seulement sur des cohortes féminines.
Chez les hommes, il existe une corrélation statistique entre
la densité osseuse et le risque de fracture ; cependant,
cette mesure est sans conséquence thérapeutique décisive.
La prévention
des fractures chez les hommes ayant une ostéoporose, comme
chez les femmes, est fondée sur la réduction du risque
de chute, l'apport de calcium et de vitamine D et en évitant,
lorsque cela est possible, les traitements qui favorisent une baisse
de la densité osseuse.
L'évaluation
des traitements médicamenteux de l'ostéoporose est de
faible niveau de preuves chez les hommes. En cas d'antécédent
de fracture ostéoporotique, un effet de l'acide alendronique
(Fosamax°) en prévention secondaire sur le risque de fracture
a été démontré seulement chez les femmes.
Aucun diphosphonate n'a d'effet démontré en prévention
primaire sur le risque de fracture.
©La revue Prescrire 15 juin 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (240) : 455-459.
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