Revue Prescrire, article en une, ostéoporose homme juin 2003
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Les fractures ostéoporotiques chez les hommes
 
Deux fois moins fréquentes que chez les femmes
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Les fractures ostéoporotiques chez les hommes

Rev Prescr 2003 ; 23 (240) : 455-459.
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Des fractures ostéoporotiques surviennent aussi chez les hommes, mais elles sont 2 fois moins fréquentes que chez les femmes. Chez les hommes, le risque de fracture de la hanche augmente surtout après 75 ans.

La survenue de fracture pour un traumatisme mineur doit faire rechercher d'autres causes que l'ostéoporose liée à l'âge : notamment des atteintes malignes, métastase, myélome, etc.

La cause la plus fréquente des fractures ostéoporotiques est une chute. Chez tous les sujets âgés, les facteurs favorisant une chute, qu'ils soient liés à une affection, à un médicament ou à l'environnement immédiat, doivent être recherchés en prévention des chutes.

Diverses situations cliniques s'accompagnent d'une diminution de la densité osseuse, mais souvent sans démonstration formelle d'une augmentation du risque de fracture : hypogonadisme, divers troubles métaboliques, la prise de certains médicaments. Le risque de fracture sous corticothérapie semble dépendre de la dose et de la durée.

La mesure de la densité minérale osseuse n'est pas une mesure directe de la fragilité de l'os. Les définitions de l'ostéoporose fondée sur la mesure de la densité minérale osseuse ont été établies seulement sur des cohortes féminines. Chez les hommes, il existe une corrélation statistique entre la densité osseuse et le risque de fracture ; cependant, cette mesure est sans conséquence thérapeutique décisive.

La prévention des fractures chez les hommes ayant une ostéoporose, comme chez les femmes, est fondée sur la réduction du risque de chute, l'apport de calcium et de vitamine D et en évitant, lorsque cela est possible, les traitements qui favorisent une baisse de la densité osseuse.

L'évaluation des traitements médicamenteux de l'ostéoporose est de faible niveau de preuves chez les hommes. En cas d'antécédent de fracture ostéoporotique, un effet de l'acide alendronique (Fosamax°) en prévention secondaire sur le risque de fracture a été démontré seulement chez les femmes. Aucun diphosphonate n'a d'effet démontré en prévention primaire sur le risque de fracture.

©La revue Prescrire 15 juin 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (240) : 455-459.