Un syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS) épidémique
est apparu en Chine en hiver 2002 ; il a cessé dans le
monde entier courant 2003. Le virus a été identifié
: un nouveau coronavirus, nommé SARS-CoV.
Le tableau clinique
du SRAS est celui d'une infection pulmonaire fébrile, qui se
complique souvent de dyspnée la deuxième semaine, voire
de détresse respiratoire pouvant durer plusieurs semaines.
La mortalité en cas de SRAS est de l'ordre de 15 %.
On dispose à
présent de tests biologiques spécifiques : sérologie
et recherche d'acide nucléique par PCR (polymerase chain reaction).
Ces tests sont performants pour un diagnostic positif, mais ils ne
permettent pas un diagnostic précoce.
On ne connaît
pas de traitement antiviral efficace.
Le personnel soignant
a été particulièrement exposé, et les
cas de contamination survenus ont eu des conséquences majeures
sur l'organisation des services hospitaliers touchés.
Des mesures préventives
drastiques autour d'un cas sont impératives : limiter
l'entrée de la chambre d'un malade à quelques soignants
dont l'identité est enregistrée ; protéger
les soignants avec masque, lunettes, gants ; désinfecter
les surfaces avec un antiseptique reconnu ; mettre en quarantaine
toutes les personnes non protégées en contact avec les
malades.
En pratique, une
réapparition reste possible. Elle sera difficile à discerner
rapidement en période hivernale propice aux épidémies
grippales.
©La revue Prescrire 15 décembre
2003
Rev Prescrire 2003 ; 23 (245) : 857-859 (28 références).
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