Phloroglucinol pendant la grossesse : des risques mal cernés

En pharmacologie, le phloroglucinol (Spasfon° ou autre) est rangé parmi les antispasmodiques non atropiniques, relaxant les fibres musculaires lisses. En France, où il est commercialisé depuis les années 1960, il est notamment autorisé dans les douleurs liées aux contractions utérines au cours de la grossesse, en plus du repos, et ce, malgré l'absence d'évaluation de son efficacité dans cette situation (1,2). Dans les douleurs digestives ou les coliques néphrétiques, son efficacité n'est pas démontrée au-delà de celle d'un placebo (1). Une étude épidémiologique publiée en 2017 a montré qu'en France, le phloroglucinol faisait partie des médicaments les plus prescrits aux femmes enceintes (3). Selon le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT) français, « les données publiées chez des femmes enceintes exposées au phloroglucinol (…) sont très nombreuses et rassurantes, quel que soit le terme de la grossesse » (4).

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