De nombreuses données épidémiologiques montrent que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) exposent à des aggravations d'infections, parfois mortelles, y compris avec des durées de traitement courtes. L'Agence française du médicament (ANSM) a rappelé ce danger en avril 2019, à partir des résultats d'une étude menée par des centres de pharmacovigilance français portant sur deux AINS très utilisés dans la fièvre ou les douleurs : l'ibuprofène (Advil° ou autre) et le kétoprofène (Profenid° ou autre). Cela incite à cibler davantage l'utilisation des AINS, et à informer les patients sur les dangers auxquels exposent ces médicaments d'usage courant mais pas anodins.
Tous les AINS exposent à des aggravations d'infections, probablement par altération de la réponse immunitaire, dont : surinfections de varicelles et zonas, fasciites nécrosantes, aggravations de certaines infections bactériennes et virales dont la grippe, phlegmons de gorge en complication d'une angine. D'autre part leur effet symptomatique masque peut-être aussi certains signes d’évolution, ce qui conduit à un retard diagnostique et de traitement... [Texte complet dans l'Application Prescrire]
Ressources documentaires Prescrire
- "Angine et AINS : phlegmons de gorge" (n° 419 page 667)
- "AINS : infections des tissus mous et complications suppuratives de pneumopathies bactériennes" (n° 400 page 109)
- "AINS, dont l'aspirine" Interactions Médicamenteuses Prescrire
- "Douleur ou fièvre chez les enfants : préférer le paracétamol" Infos-Patients Prescrire
- "Mal de gorge et angine" Infos-Patients Prescrire
- "Bien utiliser le paracétamol" Infos-Patients Prescrire
- "Jamais d'anti-inflammatoire pendant la grossesse" Infos-Patients Prescrire
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©Prescrire 23 avril 2019
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