La fin de vie pose des questions médicales et éthiques débattues dans de nombreux pays, notamment en France.
Les trois pays du Benelux ont dépénalisé partiellement l'euthanasie, définie comme un acte qui met intentionnellement fin à la vie d'une personne à sa demande : les Pays-Bas depuis 2001, la Belgique depuis 2002 et le Luxembourg depuis 2009.
Aux Pays-Bas et au Luxembourg, mais pas en Belgique, la loi a dépénalisé partiellement l'assistance au suicide en même temps que l'euthanasie.
Dans les trois pays, l'acte d'euthanasie n'est autorisé que pratiqué par un médecin volontaire, à la demande volontaire et réfléchie du patient, dans le cas d'une maladie incurable entraînant une souffrance insupportable et sans perspective de soulagement. Au Luxembourg et en Belgique, la demande doit être écrite et signée par le patient lui-même. Aux Pays-Bas, l'écrit n'est pas formellement exigé, mais fortement recommandé. Le médecin qui a réalisé l'euthanasie est tenu d'en informer l'autorité compétente.
Aux Pays-Bas, la demande d'euthanasie est possible pour les mineurs à partir de l'âge de 12 ans.
En 2011, les euthanasies déclarées ont représenté environ 1 % des décès en Belgique, 3 % aux Pays-Bas. Dans 75 % des cas, la maladie à l'origine de la demande était un cancer.
Aux Pays-Bas, d'après des enquêtes, il semble que toutes les euthanasies soient déclarées aux autorités. En Belgique, il semble qu'encore une euthanasie sur deux ne soit pas déclarée. Mais depuis le vote de la loi sur l'euthanasie, l'administration volontaire d'une substance létale sans demande explicite du patient est une pratique en baisse.
©Prescrire 1er septembre 2013
"Euthanasie dans les pays du Benelux" Rev Prescrire 2013 ; 33 (359) : 694-698. (pdf, réservé aux abonnés)