Annoncé depuis une dizaine d'années en France, un arrêté entré en vigueur en 2017 a défini les "bonnes pratiques" de dispensation des médicaments dans les pharmacies d'officine. Selon ces "bonnes pratiques", l'analyse pharmaceutique comprend « la vérification des posologies, des doses, des durées de traitement, du mode et des rythmes d'administration, de l'absence de contre-indications, d'interactions et de redondances médicamenteuses ».
Dans ces "bonnes pratiques" figurent aussi les actions que le pharmacien d'officine est autorisé à mener, par exemple : proposer « (…) un traitement mieux adapté au prescripteur qui peut établir une nouvelle ordonnance ou donner son accord au pharmacien pour qu'il délivre un autre médicament ».
L'analyse pharmaceutique effectuée par le pharmacien doit le conduire à refuser la délivrance d'un médicament, « lorsque l'intérêt de la santé du patient lui paraît l'exiger ».
Le pharmacien d'officine a aussi pour mission d'effectuer avec les patients des bilans de leur traitement médicamenteux comprenant l'évaluation de l'observance et des effets indésirables du traitement.
Un pharmacien désigné par un patient atteint d'une affection chronique est autorisé, en accord avec le médecin traitant, à « renouveler périodiquement le traitement concerné, ajuster au besoin sa posologie au vu du bilan de médication qu'il a effectué, selon un rythme et des modalités définis par le protocole ».
La promotion d'un acte pharmaceutique responsable, fondé sur l'écoute et le conseil, avec ou sans dispensation de médicament, justifie que la rémunération des pharmaciens soit adaptée pour accompagner cette évolution.
©Prescrire 1er août 2017
"Enfin un référentiel de "bonnes pratiques" de dispensation à l'officine" Rev Prescrire 2017 ; 37 (406) : 575-576. (pdf, réservé aux abonnés)