Une rhinite allergique saisonnière (alias "rhume des foins") est déclenchée par l'inhalation d'air contenant le pollen d'une ou plusieurs plantes : au printemps, les pollens de bouleau, noisetier, chêne ; au début de l'été, les pollens de graminées et de pariétaire ; à la fin de l'été, les pollens d'ambroisie et de plantain.
Une rhinite allergique saisonnière est une affection bénigne, fréquente et gênante. Elle est souvent associée à une conjonctivite allergique saisonnière. Environ 20 % des patients qui ont une rhinite allergique ont un asthme associé.
Réduire l'exposition aux pollens en cause contribue à atténuer les symptômes lors d'une rhinite allergique saisonnière.
Le premier choix médicamenteux pour atténuer les symptômes de rhinite allergique saisonnière est le cromoglicate de sodium (Lomusol° ou autre) en pulvérisations nasales. L'azélastine (Allergodil°) en pulvérisations nasales a une efficacité similaire, mais expose à plus d'effets indésirables. La cétirizine (Zyrtec° ou autre) est le médicament pas voie orale de premier choix.
L'efficacité de la désensibilisation par voie sous-cutanée est modeste et elle expose à des réactions d'hypersensibilité graves. Il n'est pas justifié de prendre de tels risques pour une affection bénigne.
La désensibilisation par voie sublinguale a une efficacité modeste aussi : elle évite probablement quelques jours de traitement symptomatique à chaque saison des pollens. Elle expose à des réactions locales fréquentes, et des réactions allergiques systémiques graves ont été rapportées. La prise de ces allergènes sans surveillance médicale rend ces effets indésirables particulièrement risqués.
©Prescrire 1er mai 2019
"Rhinite allergique saisonnière" Rev Prescrire 2019 ; 39 (427) : 368-372. (pdf, réservé aux abonnés)
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