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Érection prolongée et douloureuse : l'étiléfrine en injection est efficace

En cas d'érection douloureuse qui dure plus d'une heure (alias priapisme), l'étiléfrine (Étiléfrine Serb°) en injection dans les corps caverneux de la verge permet le plus souvent la guérison de l'épisode. L'injection par le patient est envisageable sous couvert d'une surveillance cardiovasculaire.

Le priapisme est une affection rare dans la population générale, mais fréquente chez les patients atteints de drépanocytose, une maladie génétique. Le priapisme est une érection douloureuse et prolongée du pénis, très rarement consécutive à une stimulation sexuelle, dont les récidives parfois nombreuses altèrent la qualité de vie.

Le priapisme est qualifié d'aigu quand il dure plus d'une heure. Il nécessite une prise en charge rapide, notamment en milieu hospitalier, pour éviter les complications. Quand il persiste plus de trois heures, il expose à une destruction des corps caverneux à l'origine d'insuffisances irréversibles de la fonction érectile.

L'étiléfrine (Étilefrine Serb°) en injection intracaverneuse, c'est-à-dire au niveau de la verge, a été autorisée en France pour le traitement du priapisme aigu des enfants et des adultes. Son évaluation dans cette situation est peu fournie en 2018, notamment en termes de prévention des complications. Mais les données sont en faveur d'une efficacité dans la plupart des épisodes de priapisme, aux prix d'effets cardiovasculaires qui justifient de respecter la dose préconisée et une surveillance cardiovasculaire du patient.

L'injection d'étiléfrine par le patient est envisageable mais le conditionnement n'est pas adapté à cette utilisation. Pour les patients sujets à des récidives fréquentes qui ont recours à cette option, les modalités d'administration et de surveillance cardiovasculaire sont à bien connaître.

©Prescrire 1er octobre 2018

"Étiléfrine (Étiléfrine Serb°) et priapisme" Rev Prescrire 2018 ; 38 (420) : 730-731. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Principes de suivi des patients
drépanocytaires. Informer,
prévenir les complications,
détecter les urgences
Rev Prescrire 2016 ;
36 (389) : 197-203.
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