Les angines et pharyngites sont fréquentes, le plus souvent d'origine virale et sans gravité. Elles se manifestent notamment par des maux de gorge rendant la déglutition difficile, qui sont apaisés en suçant des confiseries avec ou sans sucre et en prenant des boissons chaudes ou glacées. Le paracétamol est souvent utilisé, notamment en automédication, pour soulager les maux de gorge.
Selon les essais cliniques randomisés disponibles, le paracétamol oral est plus efficace qu'un placebo pour diminuer les maux de gorge liés à une infection pharyngée banale.
Quand les maux de gorge ont une intensité justifiant le recours à un antalgique, le paracétamol est l'antalgique qui a le moins d'effets indésirables chez les enfants et les adultes, y compris chez les femmes enceintes, à condition d'éviter les surdoses. Il ne faut pas augmenter les doses au-delà de celles préconisées, y compris en cas d'efficacité jugée insuffisante.
L'ibuprofène semble un peu plus efficace que le paracétamol chez les adultes, mais il expose aux complications infectieuses graves des anti-inflammatoires non stéroïdiens telles qu'un phlegmon des amygdales. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont à écarter chez les femmes enceintes ou qui pourraient l'être.
©Prescrire 1er septembre 2019
"Maux de gorge d'origine infectieuse. Paracétamol en premier choix, AINS à éviter" Rev Prescrire 2019 ; 39 (431) : 688-690. (pdf, réservé aux abonnés)
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