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Variole dite du singe : limiter la transmission

La variole dite du singe est une infection virale contagieuse, dont la sévérité des lésions justifie parfois une hospitalisation. Un isolement des patients infectés est prudent pendant au moins 3 semaines. Fin septembre 2022, l'intérêt préventif d'une vaccination est mal cerné.

En mai 2022, une épidémie de variole dite du singe rapportée à une transmission interhumaine et inédite par son ampleur, a débuté dans divers pays à travers le monde, principalement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Cette maladie se transmet principalement par contact direct ou rapproché avec un patient infecté (lésions cutanées ou muqueuses, gouttelettes respiratoires, salive) ou avec un objet ou tissu contaminé. L'utilisation d'un préservatif n'est pas suffisante pour prévenir la transmission du virus de la variole du singe.

Selon les premières données d'observation disponibles, des lésions douloureuses, cutanées ou muqueuses, surviennent en général dans les 3 semaines qui suivent l'exposition à ce virus. Ces lésions sont parfois précédées d'une fièvre et accompagnées d'une poussée ganglionnaire. La sévérité des lésions ou l'intensité des douleurs justifie parfois une hospitalisation. Le risque de formes graves paraît plus grand chez les patients immunodéprimés et, fin septembre 2022, il est mal cerné chez les enfants et les femmes enceintes.

Le traitement est avant tout symptomatique, avec des mesures d'hygiène. Il est conseillé aux patients infectés d'éviter tout contact physique et de s'isoler jusqu'à la guérison complète des lésions, au moins pendant 3 semaines. En France, les infections par le virus de la variole dite du singe fait partie des maladies à déclaration obligatoire, y compris les cas probables.

Début septembre 2022, les données concernant l'évaluation d'un vaccin antivariolique à virus atténué tel que l'Imvanex° sont parcellaires. En France, la Haute autorité de santé recommande son administration en cas d'exposition à un patient infecté et en prévention chez certaines personnes à risque élevé, en particulier en raison de leur activité sexuelle ou professionnelle, malgré une balance bénéfices-risques incertaine.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er octobre 2022

• Texte complet : 

"Variole dite du singe. Mi-2022, des mesures pour réduire le risque de transmission et peu de données sur la vaccination" Rev Prescrire 2022 ; 42 (468) : 754-760. Réservé aux abonnés.

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