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Vitamine D : des surdoses dangereuses dues à des erreurs

Un apport oral excessif en vitamine D expose à une hypervitaminose D, aux conséquences parfois graves, voire mortelles, liées aux conséquences cliniques de l'hypercalcémie et de l'hyperphosphatémie. De nombreux facteurs sont susceptibles d'entraîner des surdoses de vitamine D.

La vitamine D, indispensable à la santé, est principalement synthétisée par la peau sous l'effet des rayons ultraviolets du soleil. L'exposition solaire suffit le plus souvent à éviter une carence. Les poissons gras, les huiles de poisson et le jaune d'œuf font partie des rares aliments contenant naturellement de la vitamine D.

Dans la pratique, quand l'exposition solaire est jugée insuffisante, un apport oral est proposé en prévention d'une carence par la consommation d'aliments enrichis en vitamine D, de médicaments ou de compléments alimentaires à base de vitamine D2 ou D3.

Les surdoses de vitamine D exposent à des hypercalcémies, à des hyperphosphatémies et à leurs effets indésirables, parfois graves voire mortels : soifs, polyuries, anorexies, constipations, faiblesses musculaires, fatigues, nausées-vomissements, confusion, atteintes rénales, etc.

Divers facteurs, liés notamment aux nombreux produits commercialisés (médicamenteux ou autres), sont à l'origine d'erreurs aboutissant à des surdoses de vitamine D : méconnaissance du danger, surestimation du nombre de situations nécessitant une supplémentation, forte concentration de certaines solutions, différences de doses et de rythmes d'administration d'une spécialité à l'autre, substitution de solutions, dispositifs doseurs inadaptés ou défectueux, erreurs de fabrication, etc.

Quand supplémenter en vitamine D paraît utile, mieux vaut : utiliser une spécialité pharmaceutique adaptée à la situation ; expliquer aux patients comment administrer la dose correcte pour prévenir les surdoses ; et les informer des risques liés à une automédication, notamment avec des compléments alimentaires qui apportent beaucoup moins de garanties de qualité que les spécialités pharmaceutiques.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er décembre 2022

• Texte complet : 

"Supplémentation orale en vitamine D : des erreurs à l'origine de surdoses dangereuses" Rev Prescrire 2022 ; 42 (470) : 907-910. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Surdose de vitamine D
chez un adulte : hypercalcémie
et insuffisance rénale"
Rev Prescrire 2022 ;
42 (469) : 826.
Pdf, réservé aux abonnés
 
"Vitamine D chez les adultes"
Messages-clés Médicaments
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients
 
"Vitamine D voie orale
chez les enfants"
Messages-clés Médicaments
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients
 
"Prévention des carences
en vitamine D chez les adultes.
Pas d'intérêt démontré
d'une supplémentation fondée
sur un dosage sanguin
systématique"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (458) : 931-932.
Pdf, réservé aux abonnés
 
"Vitamine D en flacons
compte-gouttes pour
nourrissons ou enfants :
surdoses et expositions
oculaires par erreur"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (456) : 754.
Pdf, réservé aux abonnés
 
"Compléments alimentaires
à base de vitamine D :
surdoses chez des nourrissons"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (451) : 352.
Pdf, réservé aux abonnés
 
"Vitamine D chez les enfants :
adapter la dose"
Fiche Infos-Patients Prescrire 
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients
 
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