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Mélatonine : intoxications parfois graves chez les enfants

Les centres antipoison étatsuniens ont analysé 260 000 cas d’ingestion de mélatonine (présente dans de nombreux compléments alimentaires et certains médicaments) par des enfants entre 2012 et 2021. 17 % des enfants ont eu des symptômes, surtout digestifs, cardiovasculaires et neuropsychiques.

En juin 2022, les centres antipoison étatsuniens ont publié un bilan des cas qui leur ont été signalés d’ingestion accidentelle ou intentionnelle de mélatonine (non associée à d’autres substances toxiques) dans une population âgée de moins de 19 ans.

De 2012 à 2021, 260 435 cas d’ingestion de mélatonine ont été signalés aux centres antipoison étatsuniens dans cette population, dont 84 % chez des enfants âgés de 5 ans ou moins. 95 % des ingestions étaient non intentionnelles, et sont survenues dans 90 % des cas au domicile.

17 % des enfants ont eu des symptômes, surtout digestifs, cardiovasculaires et neuropsychiques, tels que des convulsions et des états de mal convulsif. Parmi le 27 795 cas ayant conduits à des soins médicaux, 4 555 ont été considérés comme graves. Deux enfants âgés de moins de 2 ans sont morts en dehors de l’hôpital.

Aux États-Unis d’Amérique, le nombre de signalements d’ingestion de mélatonine par des enfants a été multiplié par plus de 6 entre 2012 et 2021.

En France, la mélatonine est commercialisée sous divers noms commerciaux, souvent avec un statut de complément alimentaire, parfois de médicament. Le statut de complément alimentaire est mal encadré réglementairement et protège mal les consommateurs vis-à-vis de la présence d’impuretés ou de dosages erronés.

La mélatonine est une hormone présente naturellement dans le corps humain, mais qui est dangereuse quand elle est prise à fortes doses. Il est important de protéger les enfants en tenant hors de leur portée les produits qui en contiennent, qu’il s’agisse de médicaments ou de compléments alimentaires.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er février 2023

• Texte complet : 

"Intoxications à la mélatonine chez des enfants : parfois graves" Rev Prescrire 2023 ; 43 (472) : 119-120. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Mélatonine dans l'insomnie
chez les adultes :
doxylamine et oxazépam
sont de meilleurs choix"
Rev Prescrire 2023 ;
43 (471) : 23-24.
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"Mauvais sommeil
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"Mélatonine : effets
indésirables notables"
(Novembre 2018)
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