Depuis plusieurs années, nous actualisons régulièrement les données disponibles sur les risques de malformations et sur les effets à long terme liés à l'exposition in utero à tel ou tel antiépileptique, notamment l'acide valproïque, la prégabaline, la gabapentine, la carbamazépine, le topiramate, le lévétiracétam, la lamotrigine (1à4). En 2019, la lamotrigine, pour laquelle les données étaient les plus nombreuses, semblait être l'antiépileptique le moins tératogène. À une dose inférieure à 300 mg par jour, la fréquence des malformations congénitales majeures semblait proche de celle observée chez les enfants nés de femmes non épileptiques. Par rapport à l'acide valproïque à la dose de 1 500 mg par jour, le risque tératogène avait été estimé environ 3 fois moindre (1). À long terme, l'exposition in utero à la lamotrigine semblait augmenter les troubles du développement neuropsychique : environ 1,6 fois plus de troubles précoces du développement et 9 fois plus d'autismes et de dyspraxies avec la lamotrigine que chez les enfants non exposés. Ces effets semblaient cependant moins fréquents qu'avec les autres antiépileptiques (1)