Chez les femmes âgées de 30 à 65 ans qui n'ont pas de risque particulièrement élevé de cancer du col de l'utérus, la stratégie de dépistage de ces cancers repose, en France, sur la recherche de certains papillomavirus humains à haut risque cancérogène (HPV-HR), complétée par une cytologie en cas de test HPV-HR positif. Ces tests sont en général effectués à partir d'un frottis du col de l'utérus réalisé par un professionnel de santé, tous les 5 ans. La recherche des papillomavirus peut aussi être effectuée à partir d'un prélèvement vaginal réalisé par la femme elle-même (par autoprélèvement). La Haute autorité de santé (HAS) recommande de proposer un autoprélèvement vaginal aux femmes âgées de plus de 30 ans « non dépistées ou insuffisamment dépistées ».
Les essais cliniques ayant comparé les résultats de divers tests HPV-HR par méthode PCR montrent que les performances diagnostiques sont du même ordre que les prélèvements soient réalisés par la femme elle-même ou par un professionnel de santé.
L'autoprélèvement vaginal est une option utile à proposer aux femmes qui ne participent pas au dépistage en raison de difficultés d'accès aux soins ou qui préfèrent éviter l'examen gynécologique. Mais cette option n'exclut pas toujours l'examen gynécologique, car lorsque le résultat au test HPV-HR est positif, la suite de la procédure de dépistage repose sur la réalisation d'un frottis du col de l'utérus par un professionnel de santé, voire une colposcopie parfois avec biopsie.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juin 2023
• Texte complet :
"Dépistage du cancer du col de l'utérus et autoprélèvement vaginal pour test HPV-HR" Rev Prescrire 2023 ; 43 (476) : 453-454. Réservé aux abonnés.