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Puberté précoce chez les filles : savoir quand prendre un avis spécialisé

Chez les filles, un développement mammaire isolé avant l'âge de 8 ans, sans autre signe pubertaire ni accélération de la croissance, justifie le plus souvent une simple surveillance. Dans les autres situations, un avis spécialisé est justifié.

Chez les filles, la puberté débute en général vers l'âge de 9 ou 10 ans, par le développement des seins et une accélération de la croissance. L'apparition de la pilosité pubienne est un peu plus tardive, celle des premières règles survient en moyenne vers l'âge de 12 ou 13 ans.

Une puberté précoce est à évoquer face à l'apparition avant l'âge de 8 ans d'un développement mammaire. La démarche diagnostique repose sur l'entretien et un examen clinique soigneux, notamment pour évaluer la croissance staturopondérale et le développement des glandes mammaires. Cet examen délicat touchant à l'intimité peut être source d'inquiétude pour les enfants ou leurs parents : il nécessite certaines précautions.

Chez certaines filles, un début de développement mammaire isolé, sans autre signe pubertaire ni accélération de la croissance, est observé entre 6 mois et 3 ans, le plus souvent sans évolution vers une puberté précoce. Dans cette situation, une simple surveillance de la croissance et de l'évolution du développement mammaire après un délai de 4 à 6 mois semble alors suffisante. Une estimation de l'âge osseux et une échographie pelvienne sont parfois utiles.

Certaines situations justifient un avis spécialisé d'emblée, notamment : accélération de la croissance staturale ; apparition des premières règles avant l'âge de 8 ans ; développement mammaire avant l'âge de 8 ans, avec évolution sur une période de 4 à 6 mois et accélération de la croissance ; développement de la pilosité pubienne dans la petite enfance. La présence de signes évocateurs de certaines maladies justifie aussi un avis spécialisé d'emblée.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er octobre 2023

• Texte complet : 

"Puberté précoce chez les filles. Savoir quand prendre un avis spécialisé" Rev Prescrire 2023 ; 43 (480) : 761-763. Réservé aux abonnés.

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