Une synthèse méthodique d'un groupe du Réseau Cochrane, publiée en 2023, a recensé les essais randomisés ayant évalué les effets de la kinésithérapie respiratoire par expiration lente prolongée ou par accélération du flux respiratoire chez des nourrissons atteints de bronchiolite.
La technique d'expiration lente prolongée a été évaluée versus absence de kinésithérapie dans six essais randomisés, dont un en double aveugle, ayant inclus au total 334 nourrissons atteints d'une bronchiolite considérée comme légère à modérée ; cinq de ces essais ont été réalisés chez des nourrissons hospitalisés. À la fin des essais, les manifestations de la bronchiolite ont paru moindres dans les groupes expiration lente prolongée (différence statistiquement significative). Le seul essai mené chez des nourrissons non hospitalisés n'apporte pas de données probantes en raison de diverses faiblesses méthodologiques.
L'accélération du flux respiratoire a été évaluée versus absence de kinésithérapie dans trois essais randomisés, dont un en double aveugle, ayant inclus au total 628 nourrissons, tous hospitalisés. Un essai concernait des nourrissons ayant une bronchiolite légère à modérée, et deux essais des nourrissons ayant une bronchiolite sévère. Aucune différence statistiquement significative n'a été mise en évidence entre les groupes en matière de délai de guérison ou de stabilité clinique.
Dans un essai ayant évalué la technique par accélération du flux respiratoire chez des nourrissons ayant une bronchiolite sévère, certains effets indésirables ont été plus fréquents dans le groupe kinésithérapie : déstabilisation respiratoire transitoire, vomissements.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juin 2024
• Texte complet :
"Bronchiolite et kinésithérapie respiratoire" Rev Prescrire 2024 ; 44 (488) : 454-455. Réservé aux abonnés.
