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Conditionnement des médicaments : toujours pas une préoccupation forte pour certaines firmes et les autorités de santé

En 2024, certains conditionnements ont toujours des défauts pourtant identifiés depuis longtemps, et d'autres satisfont a minima à la réglementation en vigueur. Néanmoins, certains conditionnements ont fait l'objet d'améliorations et sont plus pratiques ou plus sûrs à utiliser.

Un conditionnement est de qualité quand il permet une utilisation pratique et sécurisée du médicament, et qu'il est conçu pour protéger l'entourage du patient contre des intoxications, en particulier les enfants.

Au cours de l'année 2023, Prescrire a analysé environ 220 conditionnements de médicaments. Comme les années précédentes, des défauts récurrents ont été constatés, mais aussi quelques évolutions positives.

Une information claire des patients passe notamment par une dénomination commune internationale (DCI) facilement identifiable sur tous les éléments du conditionnement, ce qui n'est pas assez souvent le cas en pratique.

Le choix du pictogramme "femme enceinte" fait par les firmes pharmaceutiques ne permet pas toujours de protéger suffisamment les femmes enceintes ou celles qui pourraient le devenir.

Pour certaines spécialités par exemple, l'administration d'une dose de médicament injectable nécessite plusieurs injections, ce qui est inconfortable et peu pratique.

Le conditionnement joue un rôle primordial pour limiter les erreurs lors de l'administration d'un médicament. La présence d'alvéoles vides sur une plaquette peut perturber les patients et leur entourage. La bonne identification du dosage d'un médicament permet de limiter les erreurs de doses.

Certains médicaments sont autorisés en pédiatrie sans forme adaptée aux jeunes enfants. Quelques progrès notables ont été constatés avec certains conditionnements pour limiter l'accès des enfants à certaines substances dangereuses, comme l'abandon de conditionnements en flacon-vrac, l'ajout d'un film-sécurité sur des plaquettes, et des bouchons avec une sécurité enfant ou un système de verrouillage sur un pulvérisateur nasal.

En somme : en 2024, certains conditionnements présentent toujours des défauts pourtant identifiés depuis longtemps, et d'autres satisfont a minima à la réglementation en vigueur.

Néanmoins, certains conditionnements ont fait l'objet d'améliorations et sont plus pratiques ou plus sûrs à utiliser. Toutefois, le conditionnement ne semble toujours pas être une préoccupation majeure pour certaines firmes ni pour les autorités de santé.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juillet 2024

• Texte complet : 

"Bilan du conditionnement 2023 : concilier praticité et sécurité, un défi toujours d'actualité" Rev Prescrire 2024 ; 44 (489) : 538-543. Réservé aux abonnés.

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