Les surdoses d'opioïdes résultent de la prise de médicaments ou de substances illicites. Dans les formes les plus graves, elles provoquent un arrêt respiratoire puis cardiaque. En France, des centaines de surdoses mortelles d'opioïdes sont dénombrées chaque année. Lors d'une surdose d'opioïde, administrer au plus vite la naloxone (un antagoniste des récepteurs aux opioïdes) évite généralement l'arrêt respiratoire en rétablissant une respiration suffisante. Ses effets indésirables sont minimes au regard de son efficacité, y compris en cas d'incertitude ou d'erreur de diagnostic.
Comme antidote, la naloxone est disponible en France sous forme de solution pour pulvérisation nasale à 1,8 mg par dose (Nyxoïd°), de solution pour injection intramusculaire en seringue préremplie (Prenoxad°) et de solution injectable en ampoules (Narcan° ou autre). Les spécialités "prêtes à l'emploi", en spray nasal ou en seringue préremplie, sont conçues et autorisées pour une administration par un soignant, par la personne en surdose d'opioïde elle-même ou par une personne présente à ses côtés à ce moment-là (famille, ami, pompier, policier, etc.).
Une autre spécialité de naloxone en spray nasal (Ventizolve°), dosée à 1,26 mg, a été autorisée en France pour une utilisation en urgence chez les adultes. On ne dispose pas d'essai ayant comparé ce nouveau spray nasal à celui dosé à 1,8 mg. Le spray nasal Ventizolve° a l'avantage d'être accessible sans ordonnance, comme Prenoxad° en seringue préremplie.
Cependant, mi-2024, Ventizolve° n'est accessible qu'auprès des centres d'addictologie (Csapa ou Caarud). Une mise à disposition en ville et à l'hôpital est annoncée par la firme.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juillet 2024
• Texte complet :
"Naloxone à 1,26 mg par voie nasale accessible sans ordonnance (Ventizolve°) et surdose d'opioïde" Rev Prescrire 2024 ; 44 (489) : 497-498. Réservé aux abonnés.
