En 2024, une étude de pharmacoépidémiologie a porté sur le lien entre l'exposition concomitante à un anticholinestérasique autorisé dans la maladie d'Alzheimer et à un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) et le risque d'ulcères gastroduodénaux. En effet, ces deux types de médicaments exposent à des ulcères. Cette étude a été réalisée à partir de bases de données de santé suédoises entre 2007 et 2020. Elle a inclus 70 060 personnes âgées de 65 ans ou plus en 2007, ayant eu une première prescription d'un anticholinestérasique ou d'un AINS. Les anticholinestérasiques étudiés étaient le donépézil (Aricept° ou autre), la rivastigmine (Exelon° ou autre), la galantamine (Reminyl° ou autre), le donépézil étant le plus prescrit des trois. Les AINS les plus prescrits étaient le diclofénac (Voltarène° ou autre), le naproxène (Apranax°, Naprosyne° ou autre) et l'ibuprofène.
Comparé aux périodes de non-exposition, le risque d'ulcère gastroduodénal a été 9 fois plus grand chez les patients exposés à l'association anticholinestérasique + AINS (différence statistiquement significative).
Une raison de plus de ne pas utiliser d'anticholinestérasique dans la maladie d'Alzheimer, leurs effets indésirables étant disproportionnés par rapport à leur efficacité minime et transitoire.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er août 2024
• Texte complet :
"Anticholinestérasiques + AINS : ulcères gastroduodénaux" Rev Prescrire 2022 ; 44 (490) : 591. Réservé aux abonnés.