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Consommation abusive de protoxyde d'azote : myéloneuropathies

En France et au Royaume-Uni, plusieurs centaines de cas de myéloneuropathie ont été rapportés, avec notamment des troubles de la marche et des troubles sphinctériens. Des troubles psychiques, cardiaques ou hématologiques ont aussi été observés.

Des usagers se procurent du protoxyde d'azote (N2O, alias "gaz hilarant" ou "proto") sous la forme de cartouches métalliques vendues comme gaz propulseur de produits alimentaires (bombes de crème chantilly par exemple) puis l'inhalent. Les effets recherchés, souvent dans un contexte festif, sont une euphorie et une distorsion des perceptions.

En 2023, une équipe française a publié une analyse de 525 cas de troubles liés à un usage abusif de protoxyde d'azote, notifiés au réseau français des centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance et l'addictovigilance (CEIP-A), de 2012 à 2021.

Les premiers cas ont été notifiés en 2012, suivis d'une augmentation rapide pour atteindre 338 cas notifié en 2021. La moitié des patients étaient âgés de moins de 21 ans ; 61 % étaient des hommes, avec une augmentation de la proportion de femmes au fil du temps.

Les conséquences rapportées ont été le plus souvent des troubles neurologiques : myélopathies, neuropathies périphériques ou les deux (75 %) ; et moins fréquemment : des troubles psychiques (15 %), des troubles cardiaques (9 %), des troubles hématologiques (anémies surtout, parfois neutropénies). Ont été rapportées aussi des brûlures par le froid (surtout au niveau des mains et de la bouche), des traumatismes, dont des accidents de la circulation.

Selon une autre étude portant sur 119 cas de myéloneuropathie liée au protoxyde d'azote en France et au Royaume-Uni, ont été rapportés notamment des troubles de la marche et des troubles sphinctériens. Le traitement a comporté un apport de vitamine B12 par injections intramusculaires. Pour 38 patients, l'évolution à plus de 28 jours était disponible, et à plus de 6 mois pour la moitié d'entre eux. Parmi les patients ayant eu un suivi neurologique, seuls 4 n'avaient plus de symptômes à la fin de ce suivi.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er août 2024

• Texte complet : 

"Consommation abusive de protoxyde d'azote : myéloneuropathies (suite)" Rev Prescrire 2024 ; 44 (490) : 596-597. Réservé aux abonnés.

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