L'ostéoporose est définie par un T-score inférieur ou égal à -2,5 à l'ostéodensitométrie. Elle est dite sévère quand elle est associée à au moins une fracture par fragilité osseuse, c'est-à-dire consécutive à un traumatisme de faible intensité.
Chez les femmes ménopausées qui ont une ostéoporose sévère, en prévention des récidives, un diphosphonate tel que l'acide alendronique (Fosamax° ou autre) ou l'acide risédronique (Actonel° ou autre) par voie orale est le médicament de premier choix, à condition que l'apport en calcium et en vitamine D soit suffisant. Dans cette situation, un tel traitement a une efficacité modeste pour prévenir les fractures vertébrales, du col du fémur ou du poignet.
Le raloxifène (Evista° ou autre) et le tériparatide (Forsteo° ou autre) font partie des médicaments autorisés dans l'Union européenne en prévention des fractures symptomatiques chez les femmes ménopausées. Mi-2024, les essais cliniques randomisés du raloxifène et du tériparatide sont peu nombreux et leurs résultats sont discordants, avec au mieux une diminution modeste du risque de fractures symptomatiques chez les femmes ménopausées ayant une ostéoporose documentée.
En pratique, quel que soit le médicament choisi, il est utile de rappeler aux patientes concernées et à leur entourage que la prévention des fractures par fragilité osseuse repose surtout sur la prévention des chutes, notamment par l'aménagement de l'habitat, la pratique régulière d'exercices physiques et la réévaluation des prescriptions médicamenteuses, les médicaments étant des facteurs de chute importants. Une supplémentation en vitamine D, éventuellement associée avec du calcium, est utile dans certaines situations.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2024
• Texte complet :
"Raloxifène et tériparatide en prévention des fractures ostéoporotiques chez les femmes ménopausées" Rev Prescrire 2024 ; 44 (491) : 686-689. Réservé aux abonnés.
