Fin février 2018, Prescrire a répondu à une consultation publique de l'Agence européenne du médicament (EMA) visant à identifier les initiatives existantes ou en cours de préparation pour faciliter l'accès à l'information sur les médicaments, notamment à la notice au format électronique (1,2). L'EMA envisage en effet d'élaborer des "bonnes pratiques" concernant l'accès électronique à des informations officielles à jour sur les médicaments (3).
Dans un contexte où les firmes pharmaceutiques ne cessent de vouloir communiquer davantage auprès du grand public, Prescrire met en garde dans sa réponse contre des "initiatives" qui conduiraient insidieusement à contourner l'interdiction dans l'Union européenne de la communication directe des firmes pharmaceutiques sur les médicaments de prescription auprès du public (2,4).
Selon son expérience, Prescrire constate qu'il est difficile pour le grand public de trouver la dernière version à jour des notices officielles des médicaments, y compris dans les bases de données sur les médicaments mises en ligne par les autorités compétentes, nationales ou européennes (2). Parmi les propositions réitérées par Prescrire figure notamment celle de dater tous les documents mis en ligne dans les bases de données sur les médicaments des agences du médicament ou des ministères de la Santé (a).
Prescrire a aussi souligné l'intérêt potentiel des codes QR (codes "réponse rapide"), notamment pour certaines personnes malvoyantes (b). Ces codes pourraient permettre d'accéder par messages audio à des informations cruciales (DCI, dosages, ou alertes telles que, le cas échéant, « médicament à ne prendre qu'une fois par semaine »), à condition de veiller à ce que ces informations soient validées par les autorités et ne comportent pas d'aspects publicitaires (2).