Ville-hôpital : mieux communiquer dans l'intérêt des patients
Les patients atteints de cancer font souvent des allers-retours entre leur domicile et l'hôpital. La qualité des soins qu'ils reçoivent dépend entre autres de la communication entre médecins généralistes et équipes hospitalières. Comment les médecins généralistes perçoivent-ils cette communication ?
Déficit de communication au détriment des patients
Interrogés sur leur conduite face à une suspicion d'aplasie fébrile 10 jours après une séance de chimiothérapie, deux tiers des médecins généralistes déclarent contacter l'oncologue hospitalier ou s'adresser au service d'oncologie en vue d'une hospitalisation. Ils sont peu (6 %) à adresser le patient directement aux urgences, attitude déconseillée car à haut risque infectieux pour le patient. En revanche le week-end, faute d'interlocuteur, ils sont 22 % à ne pas avoir d'autre solution que cette réponse inadaptée (1).
Outre la gestion des effets indésirables des traitements, les difficultés rencontrées par les médecins généralistes interrogés concernent notamment les soins justifiés par les séquelles des traitements et l'accompagnement des patients en fin de vie (1).
Les auteurs de l'enquête imputent ces difficultés, au moins en partie, à un défaut de communication entre médecins généralistes et équipes hospitalières. Une chose est sûre : quand les différents médecins impliqués dans les soins à un même patient ne se concertent pas, c'est souvent au détriment du patient.